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Je veux bien qu'il faille éviter les inventaires à la Prévert, mais, dans les territoires ruraux où les médecins manquent, la pression et l'attention à cette carence sont telles qu'il est nécessaire de valoriser particulièrement les mesures de prévention. Peut-être leur mention sera-t-elle plus à sa place ailleurs, mais si je vous engage aussi fortement à développer les pratiques sportives, madame la ministre, c'est parce que ce n'est pas la première chose qui vient à l'esprit.
Actuellement, les dispositions législatives et réglementaires qui régissent l'emploi des médecins dans les établissements de santé publics et privés sont limitées et trop rigides. À l'heure où un consensus se fait jour sur la nécessité de mettre en place de véritables parcours de santé et de favoriser l'émergence d'un collectif de soins autour du patient, la modernisation et la simplification des conditions d'exercice des professionnels médicaux apparaissent comme un levier déterminant de la...
Les médecins et pharmaciens biologistes qui travaillent dans les 4 716 laboratoires de biologie médicale sont parfois sollicités pour mener des entretiens avec les patients dans le cadre d'actions de prévention et de promotion de la santé. Il nous paraît raisonnable d'encourager cette pratique, d'autant que cela contribuerait à développer la prévention dont le Gouvernement a fait une priorité et qui est au c...
Vous souhaitez que les biologistes puissent réaliser des entretiens médicaux. Il faudrait réfléchir à la valorisation de ces actes, au suivi des recommandations, ainsi qu'au lien avec le médecin traitant. Aujourd'hui, rien n'empêche les biologistes médicaux de délivrer ces conseils de manière plus informelle. Donc mon avis est défavorable.
...et peu risqués ? Certains praticiens hospitaliers accorderont-ils la priorité à leur activité privée au détriment de leur travail au sein de l'hôpital public, et de la qualité de ce dernier ? Subira-t-on des dérives, par exemple des freins supplémentaires à l'installation ? On pourrait favoriser la reprise, le cas échéant gratuitement, des parts d'un cabinet dont la valeur a baissé par de jeunes médecins qui s'installent, et qui pourraient assurer un exercice mixte – partagé avec l'hôpital public. On pourrait envisager de nombreux autres dispositifs. Mais qi contrôlera qu'il n'y aura pas de double garde, qu'un médecin qui a passé sa journée dans un cabinet privé ne passe pas sa nuit à l'hôpital – mettant ainsi en danger, pendant vingt-quatre heures, la vie des patients ? Qui contrôlera la qualit...
...us précis : pour y parvenir, vous prétendez favoriser l'exercice à l'hôpital des professionnels libéraux. Nous avons pourtant évoqué tout au long de la nuit dernière le manque de professionnels libéraux dans les zones sous-denses. Et on leur demanderait d'exercer aussi dans les hôpitaux publics ? Ça risque d'être compliqué ! L'article 6 entend également transformer nos praticiens hospitaliers en médecins contractuels. Madame la ministre, tout à l'heure, vous vous êtes émue de tweets d'internes concernant nos demandes de régulation à propos des zones sous-denses. Je ne suis pas sûre que les internes seront satisfaits d'apprendre que voulez tous les contractualiser.
Après que nous avons longuement parlé des médecins, des masseurs-kinésithérapeutes, des pharmaciens et des infirmiers, cet amendement propose, dans le cadre d'une expérimentation d'un an et avec élaboration d'un protocole, d'autoriser les aides-soignants à pratiquer les glycémies capillaires. Dans tous les établissements médico-sociaux, ce sont déjà les aides-soignants qui réalisent ces actes, mais sans être protégés. Dans la période actuelle, ...
...aveur du mouvement inverse – car si des passerelles sont jetées entre le public et le privé, elles doivent pouvoir être empruntées dans les deux sens. Ainsi, dans le cadre de la permanence des soins, en particulier dans certaines spécialités – orthopédie, cardiologie, pédiatrie, etc. – , il est possible que des praticiens privés assurent des permanences à l'hôpital public, et inversement que des médecins hospitaliers exercent hors de l'hôpital. Dans mon territoire, nous avons ainsi organisé, Mme Rist le sait, des consultations avancées de médecins hospitaliers dans les communes rurales. Mais je me demande, tout d'abord, pourquoi vous voulez recourir à une ordonnance, d'autant que sa ratification devra intervenir dans un délai de douze mois. Nous devrions donc déjà en connaître le contenu. Ensu...
Nous soutenons totalement cet article. Parce qu'elles tendent à simplifier les carrières et à réconcilier l'hôpital et la médecine libérale, revenant ainsi en partie sur la séparation opérée en 1968, ces dispositions attendues depuis longtemps bénéficieront au premier comme à la seconde.
...s débattons d'un projet de loi sur la santé, du plan « ma santé 2022 », et à ce propos nous évoquons toutes les professions. Vous êtes favorable à ce que cette mesure soit prise. Je trouve que ce serait une belle image de valoriser le métier des aides-soignants dans ce projet de loi, que ce serait une bonne chose qu'à l'issue de ce débat, on puisse dire que ce texte ne concerne pas uniquement les médecins, mais tous les professionnels. Les aides-soignants sont des soignants aussi importants que les médecins, les masseurs-kinésithérapeutes, les pharmaciens et les autres ! La mesure va être prise, vous l'avez dit : ce serait un beau geste que ce soit par les parlementaires. J'invite donc mes collègues à voter cet amendement.
Nous assistons depuis quelques années à une dérive complète de l'exercice médical à l'hôpital ; en favorisant le recours aux contractuels, l'article 6, s'il était adopté, contribuerait gravement au phénomène. La proportion de contractuels augmente constamment, la médecine libérale est exercée au sein même de l'hôpital et les équipes médicales sont complètement déstructurées : tout cela ne peut conduire qu'à une dégradation des conditions de travail et à une baisse de la qualité des soins. C'est une mise à mort de l'hôpital public ! La force de l'hôpital réside dans le travail d'équipe. Il est sa raison d'être. Or toute personne travaillant en équipe sait que les...
Cet amendement de suppression concerne une nouvelle fausse bonne idée. Il y en a d'autres dans ce texte : nous avons déjà évoqué la coercition en matière d'installation, et effleuré le débat sur les médecins généralistes dans les zones sous-tendues qui n'assurent pas la permanence des soins. On oblige ici le directeur de la caisse primaire d'assurance maladie à désigner un nouveau médecin traitant lorsque celui d'un patient est parti à la retraite. C'est une fausse bonne idée pour deux raisons. D'une part, comme l'a déjà indiqué Mme la ministre, le problème administratif qu'avait entraîné le non-r...
Madame la ministre, j'aurais besoin que vous me rassuriez sur un point : nous nous sommes battus hier soir et encore ce matin pour préserver, autant qu'il était possible, la médecine en exercice libéral, mais je crains que la suppression du statut de praticien hospitalier n'aspire demain les derniers praticiens de nos territoires vers les hôpitaux de proximité. Je redoute que la médecine entièrement publique, que certains appellent de leurs voeux sur ces bancs, ne devienne une réalité. Pouvez-vous me rassurer ?
Madame la ministre, je comprends bien la philosophie des mesures que vous venez de présenter. Nous savons que les médecins intérimaires plombent énormément les finances des hôpitaux, et que certains hôpitaux n'ont pas d'autre choix que d'y avoir recours puisqu'il est très compliqué de faire tourner un hôpital sans médecins ! J'aimerais vous poser une question concernant les urgentistes. Est-il vrai qu'un médecin urgentiste ayant le statut de praticien hospitalier et exerçant dans un hôpital peut effectuer des rempl...
...es difficultés de recrutement perdurent malgré tout. Par ailleurs, la pratique dite des « mercenaires » pose problème dans la mesure où on entend certains praticiens hospitaliers parler de démissionner pour en adopter le statut. Ne faudrait-il pas l'interdire, pour ramener les forces vives au sein de l'hôpital ? L'exercice mixte est une vraie avancée : il s'agit non seulement de faire venir les médecins libéraux à l'hôpital, mais également de permettre aux médecins hospitaliers d'exercer en ville. C'est un rêve que je fais depuis longtemps et que vous êtes en train de réaliser, madame la ministre ! Je vous en remercie.
Avis défavorable. L'article 7 septies a été introduit par la commission des affaires sociales la semaine dernière. Par ailleurs, nous allons examiner dans la foulée un amendement qui vise précisément à sécuriser juridiquement le dispositif d'accompagnement des assurés dans leur recherche d'un médecin traitant et à réaffirmer le rôle du conciliateur de la CPAM dans cette démarche.
Il vise à offrir la possibilité aux citoyens vivant dans une zone sous-dotée ou sous-dense qui éprouvent des difficultés à trouver un médecin traitant de saisir le conciliateur de leur caisse d'assurance maladie afin qu'un médecin traitant disponible leur soit proposé. Le conciliateur sera chargé de rechercher un médecin réellement disponible et qui acceptera de devenir le médecin référent du patient s'il le souhaite.
La visite médicale consiste en l'envoi, par les industriels du médicament, de commerciaux officiellement chargés d'informer les professionnels de santé, dont les praticiens hospitaliers, des vertus de leurs produits. Sur la base d'une enquête effectuée auprès des médecins, la revue Prescrire estime que les effets indésirables du produit sont passés sous silence lors de 74 % des visites médicales et que les contre-indications et interactions médicamenteuses ne sont évoquées que lorsque le médecin pose la question. Dans un contexte de surconsommation du médicament en France, après des décennies de surprescription qui posent désormais des problèmes de santé publique...
Ce projet de loi ne comporte pas un mot sur les conditions de travail des soignants et des médecins. Les professionnels de santé s'épuisent chaque jour un peu plus, mais l'austérité budgétaire que vous imposez continue inlassablement de les maltraiter. Merci à eux car, sans leur dévouement, notre système de santé n'existerait plus aujourd'hui ! Cet automne, madame la ministre, les syndicats de l'hôpital de Périgueux vous ont écrit pour vous alerter sur la dégradation inquiétante de leurs cond...
C'est vraiment une très mauvaise idée, madame la ministre. La caisse d'assurance maladie irait donc à la recherche d'un médecin disponible là où les médecins sont rares ? Si les médecins refusent des patients, c'est parce qu'ils ne sont pas disponibles, qu'ils ont une patientèle trop importante. On peut certes publier sur le site ameli. fr la liste des médecins en activité dans le périmètre, mais on ne peut pas demander au conciliateur d'une caisse d'assurance maladie d'aller à la pêche au médecin ! Vous avez d'ailleurs v...