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...t pas suffisamment souvent traité. Au fil des années, les addictions ont évolué. Nous connaissions les addictions à l'alcool, au tabac, ou au jeu. Aujourd'hui, il faut compter avec les addictions à internet ou à la violence – ces dernières se sont en particulier développées grâce aux réseaux sociaux et à de nouvelles pratiques et de nouveaux usages. Une formation serait fort utile pour aider les médecins, en particulier les généralistes à traiter ces pathologies qui conduisent souvent ceux qui en sont victimes à la précarité. Ce n'est pas parce qu'ils étaient dans la précarité qu'ils ont une addiction à soigner, mais parce que l'addiction était à soigner qu'ils sont tombés dans la précarité. C'est, là encore, un sujet qui devrait nous sensibiliser.
...ncontrer les populations les plus fragiles. Il s'agit, par conséquent, de les former à prodiguer des conseils et des explications sur le financement des soins, sur les remboursements, afin de ne pas éloigner les publics les plus modestes de l'accès aux soins. En ce qui concerne les addictions, si des dispositifs spécifiques existent, comme les numéros verts ou les centres de désintoxication, les médecins doivent être aptes à détecter les premiers signaux et à orienter leurs patients vers des structures adaptées. Cet amendement vise donc à inscrire dans la loi la formation des professionnels de santé et médico-sociaux aux spécificités de la prise en charge des personnes en situation de précarité et des personnes en situation d'addiction.
Dans le cadre de la réforme des études de médecine, cet amendement vise à inscrire dans la loi la formation des professionnels de santé et médico-sociaux aux dispositifs de couverture santé et aux spécificités de la prise en charge des personnes en situation de précarité et des personnes en situation d'addiction, dans la perspective de toujours guider au mieux le parcours de soin de ces personnes fragiles.
L'objet de cet amendement est de réviser régulièrement les zones caractérisées par une offre de soins insuffisante, délimitées par les ARS. Nous proposons une réévaluation tous les deux ans au moins. En effet, dans les zones peu peuplées comme les zones de montagne – c'est le cas dans mon département, les Alpes-de-Haute-Provence – , le départ non remplacé d'un seul médecin peut faire basculer un bassin de vie d'une zone à l'autre, alors que, sur les territoires plus peuplés, cela ne se produit qu'après le départ de plusieurs médecins. Afin de prévenir de telles situations, qui peuvent créer des iniquités, nous proposons une révision régulière du zonage.
Les médecins généralistes reçoivent souvent en consultation des personnes souffrant de pathologies psychiatriques : dépression, anxiété, angoisse... En milieu rural notamment, la désertification médicale fait qu'il y a peu d'étayage et de continuité des soins. L'idée était d'ajouter la psychiatrie au programme parce qu'en milieu rural, les dépressions, anxiétés ou angoisses sont très souvent traitées par la ...
Je trouve que c'est un bon amendement car, dans la pratique, cela ne se passe pas tout à fait comme vous le dites, madame la ministre. Il y a tellement de mouvements et de médecins qui partent à la retraite, actuellement ! Dans ma circonscription, par exemple, depuis un an et demi, plusieurs médecins sont partis ; pourtant, sur le site de l'ARS, il y a encore trois mois, ces départs n'étaient toujours pas pris en compte – mais vous le savez très bien, madame la ministre, puisque je vous ai déjà interpellée à plusieurs reprises à ce sujet. Il me semble que, si l'on pouvait ...
Il s'agit, à travers cet amendement, de donner aux élus locaux la possibilité de s'exprimer sur le zonage. De fait, ils sont souvent, avec les professionnels de santé, aux avant-postes face aux difficultés rencontrées par nos concitoyens pour trouver un médecin. C'est pourquoi il me semble utile de les associer à la réflexion, avant que les ARS ne fixent les zones.
Concernant la formation initiale des médecins généralistes à la santé mentale, je rappelle qu'aujourd'hui, un module de psychiatrie est généralement suivi en troisième ou quatrième année de la faculté. Puis, lors du troisième cycle de médecine générale, les médecins généralistes reçoivent à nouveau une formation, qui est plus qu'une simple initiation. Toutefois, le mieux serait sans doute de dégager un stage entier, complet, pratique, non ...
...aux établissements. Il y aurait besoin d'un rebasage pour corriger cela. Par ailleurs, je veux vous faire part du témoignage, reçu il y a quelques jours à peine, de la famille d'un jeune adulte schizophrène. Les membres de la famille ont dû arrêter leur travail pour prendre en charge ce jeune adulte qui était sorti de l'établissement spécialisé ! Ils n'ont aucune info sur rien ! La formation des médecins libéraux, notamment en milieu rural, à l'orientation et au conseil des familles est donc une question centrale. Elle ne sera certes pas résolue par le biais d'un amendement, mais elle doit vraiment faire l'objet d'un politique publique globale et cohérente, car on constate un véritable déficit de connaissance, d'information et d'orientation de la part des médecins auprès des familles.
...gement des propos de notre collègue Aubert, je crois aussi que l'évaluation actuelle est insuffisante. Il y a peut-être des critères mais, dans la réalité, le résultat n'est pas à la hauteur de ce que nous constatons, nous, élus, et de ce que confirment les gens. Je crois, moi aussi, qu'il convient d'associer les élus locaux. Peut-être découvrira-t-on alors que 90 % du territoire est sous-doté en médecins, mais c'est peut-être tout simplement la réalité, madame la ministre ! En ce cas, il faut la regarder en face : cela empêchera peut-être que l'on envoie des retraités là où l'on manque de jeunes.
Nous examinons depuis lundi un projet de loi qui améliorera nettement l'accès aux soins de nos concitoyens, et nous pouvons tous nous en réjouir. Le 18 septembre 2018, le Président de la République a annoncé une mesure très concrète et efficace : le recrutement de 400 médecins généralistes salariés pour les territoires frappés par la désertification médicale. À ce stade, il est néanmoins malaisé de connaître la clé de répartition utilisée. Prenons, au hasard, l'exemple du beau département du Cher. J'entends parler du fléchage de quatre médecins, et je m'en étonne. Avec 280 médecins pour 100 000 habitants, le Cher connaît une densité médicale inférieure de 30 % à la m...
Je veux expliquer l'état d'esprit qui est le nôtre en exprimant notre soutien à ces deux amendements. Le fait est qu'ils prennent en compte la pénurie dans les territoires : il n'y a pour ainsi dire plus de médecine scolaire, ou du moins est-elle bien malade, et la détection des problèmes visuels des enfants se fait dans des conditions de plus en plus mauvaises, et de plus en plus tardivement. Dans certains territoires, comme chez moi, à Dieppe, il y a six mois d'attente pour un rendez-vous chez un ophtalmo !
...t être plus. Ces amendements tiennent compte de la pénurie en proposant des délégations de tâches aux opticiens-lunetiers et une montée en gamme de leur formation. C'est légitime. Le groupe GDR votera donc ces amendements, car on ne peut rester sans rien faire devant ce constat de pénurie. En revanche, il faut veiller à ce que cela n'aboutisse pas, comme pour d'autres délégations de tâches, à une médecine à plusieurs vitesses : une pour ceux qui ont suffisamment de fric pour aller voir les médecins qui vont bien, et une autre pour ceux qui se rendront chez des praticiens aux qualifications moindres.
Madame la ministre, j'entends bien que la densité en médecins ne peut être le seul critère de répartition des 400 généralistes salariés que vous avez prévu de déployer. J'imagine que, parmi les critères que vous envisagez de retenir, figurent les diagnostics territoriaux de santé concernant le renoncement aux soins, les maladies constatées, la difficulté des politiques de prévention à irriguer les territoires. Il s'agit de données objectives, puisque ces d...
...uvelle pour nos territoires sous-dotés – je songe à la ruralité et aux villes de taille moyenne tels que Cholet. Toutefois, les premiers effets de la mesure ne se feront sentir que dans dix ans ; il est donc nécessaire de trouver des solutions d'ici là. Comme beaucoup d'entre vous, je pense, je reçois chaque semaine des dizaines de sollicitations à ce sujet. Chacun – État, collectivités locales, médecins, ARS – doit pouvoir prendre ses responsabilités. L'amendement propose une piste de travail : les médecins désireux de s'implanter dans une région donnée seraient orientés vers les zones de cette région les plus déficitaires en médecins. À cette fin, les ARS et les conseils territoriaux de santé jouiraient d'une sorte de pouvoir d'injonction, à l'instar des juges, afin de résorber les déserts mé...
Pas de coercition, mais de l'incitation : j'ai bien entendu. Cela tombe bien : le présent amendement est incitatif. Il vise plus précisément à proposer aux médecins de s'installer dans les zones où ils sont peu nombreux. À Cholet, ville de 50 000 habitants, 4 000 personnes sont à la recherche d'un médecin.
Il s'agit d'un amendement d'appel – mais sait-on jamais ! Les aides à l'installation dans les zones sous-denses et les contrats prévus dans la loi favorisent et promeuvent la médecine libérale. Or certains médecins préfèrent être salariés, mais il existe peu de lieux où cela est possible, hors le cas des 400 futurs médecins généralistes dont nous avons déjà parlé. Certaines collectivités territoriales – conseils départementaux, mairies – se sont mobilisées pour recruter des médecins qu'elles rémunèrent, afin d'assurer une offre de soins sur le territoire : elles accomplissen...
Le dispositif du PTMA vise l'exercice libéral et assure la sécurité à ses bénéficiaires. Il prévoit notamment le versement d'une rémunération forfaitaire, lorsque le signataire du contrat interrompt son activité médicale, par exemple pour prendre un congé de maternité ou de maladie. Il s'agit d'un contrat individuel qui lie le médecin à l'ARS, sans intervention d'un tiers. Il fait partie des mesures incitatives. Avis défavorable.
...'aide-kinésithérapeute, pour répondre à la pénurie inédite de masseurs-kinésithérapeutes dans les établissements thermaux. Depuis plusieurs années, ces établissements, confrontés à d'importantes difficultés de recrutement, ont été contraints de recourir à des praticiens étrangers, belges et espagnols notamment. Mais ces recrutements demeurent insuffisants pour assurer les soins prescrits par les médecins thermaux. Il en résulte, dans un nombre croissant de cas, une incapacité à délivrer les soins, principalement ceux de massage, et par conséquent une perte de chance pour le patient, dont l'ordonnance de traitement n'est pas respectée. Il devient indispensable aujourd'hui d'apporter une solution à ce problème préjudiciable à la fois aux patients et aux établissements thermaux.
J'ai bien compris qu'il existe des aides pour favoriser l'installation en médecine libérale. Or, ce que je propose est de favoriser aussi l'installation de médecins traitants salariés. Nous allons déployer le dispositif des 400 médecins salariés – qui devront bien l'être par quelqu'un. Je propose que l'on puisse jongler avec ces aides et récompenser aussi les collectivités qui s'engagent.