Publié le 19 décembre 2018 par : Mme Valentin.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Cette prime ne dépend, contrairement à ce qui était annoncé, pas seulement du revenu de chacun des salariés mais aussi du montant des revenus de leur ménage.
Or, une Française gagne en moyenne 9 % de moins que son homologue masculin et que 58,5 % des bénéficiaires du SMIC sont des femmes, comment ne pas voir dans le choix de la revalorisation de la prime d'activité pour augmenter le SMIC une précarisation du statut de la travailleuse ?
Priver les bénéficiaires du SMIC de la revalorisation de la prime d'activité en invoquant les revenus du conjoint, c'est asséner une véritable estocade à l'indépendance économique de la femme acquise de haute lutte. Et si les femmes ne sont pas les seules victimes des règles encadrant cette revalorisation de la prime d'activité, elles représentent une majorité suffisante parmi les plus pauvres des salariés pour ne pas dénoncer l'atteinte symbolique que porte cette mesure au combat en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes.
Cet amendement vise donc à faire en sorte que les femmes ne soient pas une nouvelle fois sacrifiées sur l'autel d'enjeux technocratiques déconnectés d'une réalité socio-économique qui leur est encore et toujours défavorable. L'augmentation de la prime d'activité doit concerner tous les bénéficiaires du salaire minimum, sans distinction de situation, ni de sexe
En somme, cet amendement vise à rendre cette prime attribuable à chacun des salariés.
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