Publié le 14 mars 2019 par : Mme Rixain.
À la première phrase de l'alinéa 27, après le mot :
« environnementaux »,
insérer les mots :
« , en particulier en matière de nuisances aériennes pour les riverains, ».
Les conséquences sanitaires des nuisances aériennes sont aujourd'hui bel et bien démontrées au travers les différentes études publiées à ce sujet au niveau international. Elles dépassent la simple gêne occasionnée. Au-delà des effets sur le système auditif constatés à des niveaux sonores élevés, plusieurs effets extra-auditifs ont ainsi été identifiés : en particulier les perturbations du sommeil, les troubles cardio-vasculaires et la baisse des capacités d'apprentissage. Les études ont également montré que le bruit est un facteur qui renforce les inégalités sociales, les populations les plus exposées étant aussi généralement les plus défavorisées. D'après la dernière évaluation des impacts sanitaires du bruit des transports dans la zone dense francilienne de Bruitparif, l'observatoire du bruit en Ile-de-France, l'impact du bruit ferait perdre 31,5 mois de vie en bonne santé aux habitants de Champlan, par exemple, la ville se situant dans l'axe des pistes de l'aéroport Paris Orly contre 1,9 mois en moyenne. Ces données soulignent à quel point il est important que les garanties obtenues par les riverains de l'aéroport, comme le plafonnement des mouvements à 200 000 par an ou le couvre-feu, soient pérennisées. Il est essentiel de donner aux franciliens des gages afin de leur assurer que la privatisation d'Aéroport de Paris ne mette pas en péril l'ensemble des avancées obtenues en matière de lutte contre les nuisances aériennes. Aussi, cet amendement vise à ce que le cahier des charges d'Aéroport de Paris comprenne des objectifs en la matière.
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