Publié le 16 mai 2019 par : Mme Pitollat.
Substituer à l’alinéa 2 les alinéas suivants :
« Le maire doit, par arrêté motivé, fixer les règles nécessaires à la circulation des engins de déplacement personnel sur tout ou partie des voies et de leurs dépendances sur lesquelles il exerce son pouvoir de police. Dans ce périmètre, ces règles peuvent être dérogatoires à celles prévues par le code de la route pour la circulation des engins de déplacement personnel
« L’arrêté motivé prévu au précédent alinéa doit garantir la sécurité d’utilisation de l’ensemble des usagers de l’espace public. Il est soumis pour avis obligatoire au représentant de l’État dans le département. »
La réglementation des transports individuels nouveaux prévue par le présent projet de loi est une avancée conséquente qui mérite d’aller plus en avant face à la transformation de nos modes de déplacement, notamment intra-urbain.
Aujourd’hui, ce changement est beaucoup plus rapide que ce que nous pouvions l’imaginer, rendant quasiment obsolètes les règles du code de la route régissant ces modes de déplacement nouveaux ou modernisés comme les vélos et trottinettes électriques.
L’objet du présent projet de loi est justement d’adapter le droit existant en y intégrant les possibilités de réglementation nécessaire à un encadrement idoine du partage de l’espace public, des axes routiers et des trottoirs, notamment en milieu urbain.
L’article 21, en offrant la possibilité aux maires de déroger aux règles du code de la route quant à la circulation des nouveaux engins de déplacement personnel, répond à l’interrogation de l’autorité compétente pour fixer au mieux ces nouvelles règles de circulation, en l’espèce le Maire, puisqu’il dispose du pouvoir de police au titre de l’article 2113 du CGCT.
Toutefois, la simple faculté offerte à cette autorité semble ne pas suffire pour répondre juridiquement à l’ampleur du phénomène.
Un vide juridique existe pourtant, que seule une obligation faite aux municipalités peut combler.
En ce sens, et depuis quelques mois dans des grandes villes comme Paris ou Marseille, Maires, police nationale, et police municipale sont dans l’attente d’un cadre législatif robuste mais adaptable, leur permettant de disposer de la base juridique suffisante à la prise d’arrêtés municipaux régulant l’espace public dans sa nouvelle utilisation qu’offrent ces engins de déplacement personnel.
L’obligation de réglementer est donc nécessaire afin que les autorités de police puissent assurer la sécurité de l’ensemble des usagers de l’espace public, qu’ils soient à bord de véhicule terrestre à moteur, piétons, ou utilisateurs d’un nouvel engin de déplacement personnel.
Pour assurer l’effectivité de cette obligation tout en la conciliant avec la marge de manœuvre nécessaire aux autorités municipales pour adapter leur réglementation à leur espace public propre, l’arrêté motivé sera soumis pour avis, au représentant de l’État dans le département.
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