Énergie et climat — Texte n° 2063

Amendement N° 395 (Retiré avant séance)

Publié le 27 juin 2019 par : M. Alauzet.

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Le I de l’article L. 2333‑41 du code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :

1° Le tableau du troisième alinéa est complété par une ligne ainsi rédigée :

« Ports0,204,00

».

2° Est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« Pour la catégorie d’hébergement ports, les navires présentant de hautes garanties en matière de limitation de la pollution de l’air et des rejets de gaz à effet de serre sont exonérés de taxe de séjour dans des conditions fixées par décret. »

Exposé sommaire :

Cet amendement vise à assujettir les navires de croisière à une taxe de séjour lors de leur stationnement en port, afin de compenser leur impact environnemental et sanitaire.

En effet, lors de leur stationnement en port les grands navires continuent très majoritairement à se fournir en énergie en consommant des carburants lourds qui émettent une quantité très importante de polluants atmosphériques dont le souffre (Sox), l’oxyde d’azote (Nox) et les particules fines.

La réglementation internationale en vigueur - bien qu’elle exige l’utilisation de carburants moins polluants lors du séjour en port que pendant la navigation - reste très peu efficace en la matière : le plus haut standard appliqué pour le fioul marin en matière de contenu souffre du carburant reste 100 fois supérieur à celui qui est en vigueur depuis 15 ans pour celui de nos voitures (0,1 % contre 0,001 %) et le carburant qui sera utilisée massivement à partir de 2021 contiendrait toujours 500 fois plus de souffre. Par ailleurs, les zones ECA (Emission Control Area) restent rares et ne concernent pas les grands ports français.

Ainsi, selon l’étude de Transport et Environnement, les 47 navires de la compagnie maritime Carnival émettent plus de souffre en un an que l’ensemble des voitures circulant en Europe. En France, 4 ports figurent dans le « top 50 » des ports les plus pollués par ces navires qui auraient émis plus de 5,9 tonnes de souffre sur notre territoire : Marseille, Le Havre, Cannes et La Seyne-sur-Mer.

Il est urgent d’envoyer un message aux compagnies de croisière et de leur faire porter le coût de cette pollution désastreuse sur le plan sanitaire comme écologique.

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