Publié le 19 octobre 2019 par : M. Vatin.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Cette proposition législative vise à établir une égalité de traitement entre la ville et l’hôpital en ce qui concerne le financement des actes et consultations externes.
Imputés sur les enveloppes de dépenses hospitalières, les actes et consultations externes (ACE) sont réalisés par les praticiens exerçant dans les établissements de santé contribuant ainsi à densifier l’offre de soins. Ils représentent 4 milliards de dépenses remboursées par l’assurance maladie en 2017.
Cette activité s’accroit de plus en plus, l’hôpital agissant en subsidiarité d’une carence de l’offre de ville et du fait de l’évolution des modes de prise en charge, de plus en plus tournés vers l’ambulatoire.
Cette activité diversifiée (consultations spécialistes, consultations généralistes, actes de biologie etc.) est de même nature que celle réalisée par les praticiens libéraux en cabinet de ville. Elle ne concerne que les hôpitaux publics et les établissements de santé privés d’intérêt collectif, puisque dans les établissements de santé privés lucratifs, l’activité externe relève du champ libéral.
Les tarifs de ces actes et consultations externes à l’hôpital sont déterminés de façon exogène par les conventions liant l’assurance maladie aux professionnels de santé libéraux.
Une première transposition de certaines majorations à l’hôpital est entrée en vigueur le 1er juillet 2019. Il convient donc de poursuivre cette transposition, notamment pour les majorations des consultations complexes et très complexes, ainsi que les majorations de pédiatrie, le rôle de l’hôpital public dans ces prises en charge étant majeur.
Cette asymétrie de traitement entre la ville et l’hôpital entraine une dévalorisation de cette activité à l’hôpital, largement sous rémunérée selon un récent rapport de l’IGAS[1]. Les consultations externes à l’hôpital jouent un rôle important en termes d’accès aux soins et sont complémentaires à l’activité libérale sur certains pans de l’activité. A l’heure où le financement au parcours est un élément constitutif de la stratégie nationale de santé, les établissements de santé sollicitent un financement équitable de leur activité d’actes et de consultations externes, par rapport à la ville. Une application comparable des majorations, en ville et à l’hôpital est ainsi souhaitée.
[1] Rapport « Evaluation de la tarification des soins hospitaliers et des actes médicaux » (TOME 1) établi par Établi par Pierre-Louis BRAS, Jean-Luc VIEILLERIBIERE Membres de l’Inspection générale des affaires sociales Pierre LESTEVEN, conseiller général des établissements de santé, mars 2012.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.