Publié le 12 octobre 2019 par : M. Belhaddad, Mme Kerbarh, M. Potterie.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
A la suite de l’article L. 162‑17‑2-2 du code de la sécurité sociale, après avis de la commission de transparence siégeant près la Haute Autorité de Santé, la fin progressive de la prise en charge des médicaments et préparations homéopathiques a été décidée, par la voie réglementaire.
Pour autant, le choix de dérembourser les médicaments et préparations homéopathiques semble devoir aller au delà d’une estimation scientifique sur le service médical rendu, et appeler d’autres questions pareillement importantes :
- leur prescription massive par les médecins généralistes et les sages-femmes libérales ;
- la moindre consommation d’antibiotiques, d’antidépresseurs et de benzodiazépines chez les patients soignés par homéopathie ;
- le caractère marginal de leur prise en charge par l’Assurance maladie (0,29 % des dépenses liées au remboursement des médicaments).
Dès lors, le risque d’un report massif des patients sur des traitements allopathiques, engendrant par ailleurs des effets secondaires, présente un risque pour la maîtrise des dépenses de soins.
Par conséquent, le principe d’un moratoire au 1er janvier 2023 est proposé dans le présent amendement, afin :
- de compléter l’évaluation rendue d’une analyse plus approfondie, touchant à la fois aux pratiques des prescripteurs, des patients et comprenant une étude d’impact macroéconomique sur les effets induits ;
- de créer une commission spécialisée dans les médecines complémentaires près la Haute Autorité de Santé, afin de solidifier l’analyse du service rendu et de produire du consensus sur la question.
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