Engagement dans la vie locale et proximité de l'action publique — Texte n° 2357

Amendement N° CL448 (Rejeté)

Publié le 5 novembre 2019 par : M. Blanchet.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia 

Après la première phrase de l’alinéa 4, insérer les trois phrases suivantes :

« Le maire doit informer le propriétaire ou l’exploitant du débit concerné dans les vingt jours après la commission d’un fait pouvant justifier d’une sanction. Cette information doit être accompagnée d’une invitation à venir présenter les faits à honorer sous quinzaine devant la commission compétente. Les prérogatives déléguées doivent s’exercer dans un délai de cinquante jours après que le maire ait informé le propriétaire ou l’exploitant du débit concerné. »

Exposé sommaire :

Le présent amendement vise à moderniser la législation en vigueur. Il ne précise aucune limite de temps pour l’action du maire une fois transférés les pouvoirs du représentant de l’Etat dans le département. Or, dans la pratique actuelle, il apparaît que les propriétaires ou exploitants des établissements sont convoqués pour être entendus plusieurs semaines voire mois après les faits. En effet, une plainte est déposée auprès d’un service de police ou de gendarmerie lorsqu’elle survient après une infraction. Les services n’étant pas mutualisés et les enquêtes pouvant être longues, plusieurs semaines peuvent s’écouler avant que les faits soient amenés à l’attention du défenseur et du préfet.

Dans ce cas, les propriétaires ou exploitants concernés perdent vraisemblablement l’opportunité de prouver leur bonne foi, car l’article L252-5 du Code de la sécurité intérieure les oblige à supprimer les enregistrements audiovisuels de leurs caméras de sécurité passés 30 jours. Lorsqu’ils reçoivent leur convocation, les propriétaires ou exploitants n’ont plus aucune preuve à leur disposition à apporter à ce jugement. Cela fait peser une réelle menace sur les propriétaires ou exploitants de ces établissements qui subissent les conséquences d’actes ou d’infractions qu’ils n’ont pas directement commises – et dont ils n’ont souvent aucun souvenir, des semaines après leur occurrence.

Une fois cette défense entendue, le Maire dispose de 15 jours pour prononcer ou non une sanction. Ainsi, le Maire dispose de 50 jours maximum pour faire usage de ses prérogatives.

La frise chronologique suivante résume la façon dont le dossier doit être instruit :

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.