Publié le 18 novembre 2019 par : M. Cinieri.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Le maire est l’élu préféré des Français, surtout dans les communes rurales où la proximité avec les administrés rend son action plus visible.
Mais être maire d’une petite commune n’est pas chose facile. Beaucoup de missions lui sont confiées. Il est à la fois officier d’état civil et officier de police judiciaire, chargé de gérer l’administration municipale et de faire exécuter les lois et règlements transmis par la préfecture.
Les charges et les responsabilités qui lui incombent sont en augmentation, il est confronté à des procédures de plus en plus complexes et exigeantes ainsi qu’à des moyens qui s’amenuisent au fil des lois de finances. Il doit de plus faire face aux fermetures de certains services publics de proximité comme par exemple les trésoreries ou la Poste.
Sans services techniques, administratifs et financiers, si ce n’est quelques heures de secrétariat, le maire fait bien souvent office de premier bénévole au service de sa commune.
C’est un vrai sacerdoce pour de nombreux maires de petites communes qui doivent se rendre disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et parfois même conjuguer ce travail au service de l’intérêt général avec une activité professionnelle.
Le cadre juridique applicable aux indemnités de fonction des maires a évolué avec la loi du 31 mars 2015. Ainsi, depuis le 1er janvier 2016, les montants prévus par la loi sont fixes et ne constituent plus un simple plafond. Dans les communes de moins de 1 000 habitants, le conseil municipal ne peut plus les réduire. Dans les communes de 1 000 habitants et plus en revanche, les indemnités de fonction du maire pourront être réduites, mais uniquement à la demande du maire, validée par le conseil municipal.
En pratique, le montant des indemnités de fonction des élus municipaux est calculé par référence à l’indice brut 1015 applicable aux agents de la fonction publique. Il donne lieu à un vote du conseil municipal qui doit, à cette occasion, établir un tableau récapitulatif des montants indemnitaires octroyés à chacun.
Etre maire d’une commune de moins de 3 500 habitants représente aussi une tâche considérable, sans l’appui de tous les services municipaux nécessaires à l’accomplissement de celle-ci. La complexité des procédures, les responsabilités accrues et l’amenuisement des moyens sont des obstacles auxquels ils sont également confrontés.
Le texte issu du Sénat est une avancée, mais elle n’est pas suffisante. Cet amendement propose par conséquent à revaloriser les indemnités de maires et d’adjoints des petites communes.
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