Système universel de retraite — Texte n° 2623

Amendement N° 39127 (Irrecevable)

Publié le 18 février 2020 par : Mme Autain.

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Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.

Exposé sommaire :

Avec 400 000 personnes supplémentaires sous le seuil de pauvreté depuis le début du quinquennat, parmi lesquels de nombreux seniors, nombre d’entre eux seront contraint de reprendre une activité professionnelle après le départ en retraite. Mais contrairement au Gouvernement, qui souhaite encourager le travail des retraités, nous nous opposons à la promotion de ce système d’exploitation de la misère.

Près d’un tiers des salariés du privé « bénéficiaires » des dispositifs de cumul emploi-retraite et de retraite progressive sont des femmes ayant une pension (883 euros en moyenne) à peine supérieure au minimum vieillesse. Seules ou dans des ménages modestes, parties pour la majorité sans la durée requise pour le taux plein ou avec une pension minorée par une décote, elles la complètent de moitié dans les emplois précaires : ménages, aide à domicile, services à la personne, transport...

Autant de travailleuses et de travailleurs retraité·es qui représentent qui seront également mis en concurrence notamment avec les actifs de plus de 50 ans, alors que le taux de chômage des seniors et avec lui leur taux de pauvreté, explose déjà ! On compte aujourd’hui près d’1,5 millions de chômeurs (catégorie A, B ou C) de plus de 50 ans : soit une augmentation de 2,17 % en un an et de 179 % en 10 ans (contre 21 % pour les 15‑54 ans). Parmi eux, 60,2 % sont des chômeurs longue durée (contre 41,8 % pour l’ensemble des chômeurs) et leur taux de reprise d’emploi est deux à trois fois inférieur aux autres catégories. La réforme des retraites de 2010, en décalant l’âge légal minimum de départ en retraite de 60 à 62 ans, a une grande part de responsabilité dans ce bilan désastreux. La réforme à venir ne va faire qu’accentuer les effets pervers que l’on connaît déjà.

Cependant, contraints de composer dans ce cadre, nous refusons par cet amendement de repli, que les périodes de travail entre l’âge légal et l’âge d’équilibre, ne permettent pas d’acquérir de nouveaux points.

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