Publié le 29 juin 2020 par : M. Chenu, M. Aliot, M. Bilde, Mme Le Pen, M. Meizonnet, M. Pajot.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Cet amendement d'appel vise à alerter le Gouvernement sur les conséquences économiques et sociales de sa décision de laisser les discothèques fermées jusqu'à au moins septembre 2020.
Comme les restaurants et les cinémas, les boites de nuit ont été contraintes de fermer dans le contexte de la crise sanitaire. Par un communiqué de presse du 20 juin dernier, le Gouvernement annoncait que les discothèques ne pourraient pas rouvrir avant septembre 2020. Les acteurs de la nuit sont des personnes responsables et conscientes des contraintes et des risques que le Covid-19 induit sur leur activité. Cependant, comme tous les chefs d’entreprise, ils ont besoin de visibilité pour pouvoir se projeter dans l’avenir et envisager l’après crise. Il n’est pas tolérable que le Gouvernement laisse dans l’incertitude la plus totale tout un secteur de l’économie. Par définition, les discothèques ont une clientèle jeune, sur laquelle les dangers liés au Covid-19 sont moins importants que nos ainés. Alors que la jeunesse est particulièrement touchée par le crise économique et sociale qui débute et fait figure de « génération sacrifiée », ne lui infligeons pas une énième sanction. Le maintien des fermetures administratives des établissements de nuit pendant de nombreux mois est vécu comme une punition et risque à terme d’avoir un effet contreproductif en incitant l’organisation de « rave party » et autre rassemblements festifs clandestins hors de tout contrôle de l’administration et des autorités sanitaires. Les acteurs de la nuit sont des entrepreneurs responsables qui pourraient mettre en place des protocoles sanitaires strictes dans leurs établissements. Il serait par exemple envisageable de conserver les coordonnées de tous les clients afin de les contacter individuellement en cas de contamination avérée au sein d’une discothèque.
Les gérants de ces établissements demandent légitimement une aide financière spécifique qui tient compte de la durée exceptionnelle durant laquelle il leur est imposé une fermeture administrative. Ils souhaitent également obtenir une date précise de réouverture afin d'organiser au mieux la reprise et ainsi avoir des perspectives d'avenir.
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