Publié le 22 juin 2020 par : Mme Lazaar.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
La crise du Covid-19 est aussi une crise des inégalités. Plus de 500 000 élèves ont complètement « disparu des radars » durant le confinement. Des élèves pour beaucoup déjà en difficulté, issus de familles modestes, sur des territoires populaires où l’égalité des chances reste encore souvent un vœux pieu. Il est urgent d’aller « raccrocher » ces élèves alors que ces dernières semaines, le contexte sanitaire a permis d’engager une reprise des classes progressive.
Alors que la jeunesse fait face à un péril sans précédent, tout doit être mis en oeuvre pour empêcher la sortie de jeunes sans qualification et compétences du système scolaire. Cette mobilisation pour l’éducation et pour la formation est un investissement social d’autant plus indispensable que les jeunes sont, comme le montre l’expérience, la variable d’ajustement des crises.
Dans ces circonstances, la mise en oeuvre à la rentrée scolaire 2020-2021 de l'obligation de formation jusqu'à 18 ans, mesure portée dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté et adoptée dans le cadre des débats sur la loi pour une école de la confiance, revêt une dimension plus forte encore. Elle fait peser une responsabilité partagée entre le jeune, qui attend que l’on se mobilise pour son avenir, et la communauté nationale, qui ne saurait se résoudre à condamner une partie de sa jeunesse à l’échec.
Dans la pratique, les missions locales seront parmi les principaux artisans de cette investissement de la collectivité pour l'avenir de la jeunesse, notamment la plus vulnérable. Ainsi, cet amendement entend soutenir les missions locales, acteurs majeurs de l'insertion et de l'emploi sur les territoires, dans leurs missions d'accompagnement pour qu'elles puissent sans attendre, dès l'année 2020, consacrer 20 millions d'euros supplémentaires au suivi et à l'accompagnement des jeunes en difficultés, en l'attente des discussions budgétaires ultérieures pour l'exercice 2021.
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