Bioéthique — Texte n° 3181

Amendement N° 1767 (Irrecevable)

Publié le 23 juillet 2020 par : Mme Valérie Boyer.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia 

Texte de loi N° 3181

Article 1er

Cet amendement a été déclaré irrecevable après publication en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale

Exposé sommaire :

Les techniques d’assistance médicale à la procréation ont été mises en place afin de répondre au désir d’enfant pour les couples reconnus infertiles, c’est-à-dire qui ne sont pas parvenus à procréer après 12 à 24 mois de tentatives sans contraception.

Aussi, les techniques de l’AMP sont originellement réservées à des couples infertiles et répondent ainsi à des missions médicales. L’AMP a pour ambition de réparer l’infertilité des couples ou de prévenir la transmission de maladie grave au futur enfant. D’ailleurs, cette évidence est matérialisée dans les acronymes « AMP » - assistance médicale à la procréation - ou « PMA » - procréation médicalement assistée - dans lesquels le terme médical est central.

En effet, la médecine est définie comme l’ensemble de « connaissances scientifiques et des moyens de tous ordres mis en œuvre pour la prévention, la guérison ou le soulagement des maladies, blessures ou infirmités ». La médecine est donc destinée à réparer les maladies et soigner les malades.

Cependant, avec le projet de loi de bioéthique, et l’extension des techniques de PMA aux couples de femmes et aux femmes seules qu’il induit, le Gouvernement s’apprête à rembourser et considérer comme un acte médical un acte qui s’adresse à des personnes non-malades. Il s’agit ainsi d’une forme de dévoiement de la médecine de sa visée initiale, auquel on ne peut pas associer les professionnels de santé s’ils ne le consentent pas.

Et pour cause, la médecine est faite pour soigner les individus et non pas pour répondre aux désirs et vaincre toutes les résistances de la nature (deux femmes ne peuvent pas, sans gamètes males, avoir d’enfant, de même qu’une femme seule ne peut pas, sans gamète male, avoir d’enfant).

Or, en élargissant la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, nous allons créer un précédent en organisant officiellement un détournement de la médecine de sa finalité initiale en y associant, de fait, les médecins, sages-femmes, infirmières et infirmiers et auxiliaires médicaux.

Par conséquent, il est essentiel d’instaurer une clause de conscience pour les médecins et personnels de santé qui ne souhaitent pas participer à l’AMP, quelles que soient les raisons d’y recourir.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.