Projet de loi de finances pour 2021 — Texte n° 3360

Amendement N° 2133C (Irrecevable)

Publié le 12 novembre 2020 par : M. Dassault.

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Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.

Exposé sommaire :

L’eau est un bien très précieux, de plus en plus rare et cher. Certaines communes investissent dans l’installation d’un assainissement collectif, afin d’assurer une meilleure qualité de services aux habitants et un meilleur respect de l’environnement. Or, force est de constater que la charge restante reste très importante pour les municipalités, malgré le versement de dotations de l’Etat. En effet, la plupart des contrats de délégation de service d'eau ou d'assainissement contiennent des clauses prévoyant qu'une partie du renouvellement est à charge du délégataire. Celles-ci impliquent pour ce dernier d'assurer, pendant la durée du contrat, un remplacement à performance identique des ouvrages concernés dont le renouvellement s’avère nécessaire, en raison de leur vétusté.

Les communes, comme toute autre collectivité territoriale, ayant l’obligation de voter annuellement un budget en équilibre (article L1612-4 CGCT), le conseil municipal cherche alors des recettes. Plusieurs moyens existent : en empruntant, en faisant payer le service à l’usager, en augmentant les impôts locaux.

Les élus locaux choisissent généralement de faire financer l’investissement par le consommateur. Le prix de l’or bleu peut alors devenir très onéreux.

Pourtant, il existerait une simplification fiscale qui faciliterait l’engagement environnemental des communes.

Pour l'investissement en assainissement collectif, l'instruction budgétaire et comptable M14 impose aux communes de moins de 500 habitants d'amortir les installations. ( article L.2221-11 du CGCT).

Comme l’indique le Gouvernement dans la réponse à la question écrite d’Olivier Dassault n°25629, « (…) en principe, l'amortissement est linéaire (les dépréciations sont réparties de manière égale sur la durée de vie du bien) et pratiqué à partir de la mise en service des constructions et matériels ».

Cette écriture comptable ne prend pas en considération la dépréciation de l’actif immobilisé du fait de l’usure du temps ou de l’obsolescence, « en raison des difficultés de mesure du rythme de consommation des avantages économiques » comme l’indique la réponse du Gouvernement.

Cet amendement propose d’appliquer un amortissement progressif ou différé des investissements des communes au niveau de l’assainissement.

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