Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2021 — Texte n° 3397

Amendement N° 583 (Irrecevable)

Publié le 16 octobre 2020 par : M. Naillet, Mme Vainqueur-Christophe, M. Letchimy, Mme Manin, M. Potier, Mme Santiago, M. Vallaud.

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Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.

Exposé sommaire :

Une récente étude de l'INSEE du 12 septembre 2019 démontre que le nombre de cas de grossesse précoces en France a diminué depuis trente ans pour devenir presque résiduel dans certaines régions telle qu'en Ile-de-France où seulement 0,8 % des grossesses concernent des femmes de moins de 20 ans.

Ce constat est cependant à nuancer au regard du nombre de grossesses précoces dans les départements d’Outre-mer où les chiffres démontrent la nécessité d'action en faveur de la prévention sur la santé sexuelle.

En effet, les territoires ultramarins sont sur les premières marches du podium en matière de grossesses précoces. En Guyane et à Mayotte le taux de maternités précoces avoisine 10% (10,2% en Guyane et 9,9% à Mayotte), à la Réunion 5,7 % des grossesses sont concernées. La Guadeloupe et la Martinique connaissent elles aussi des taux largement supérieurs à la moyenne nationale qui est en dessous de 2%.

Les grossesses précoces concernent en grande partie des jeunes femmes issues de milieux modestes et dans ces départements la pauvreté bat des records comme à Mayotte où la pauvreté touche 77% des habitants ou encore à La Réunion où 40% des personnes vivent encore sous le seuil de pauvreté. C'est d'ailleurs aussi dans les territoires ultramarins que l'illettrisme est le plus présent, il touche en effet 21% des réunionnais et 15% des guyanais. Ces deux facteurs témoignent de la nécessité d'agir dans ces territoires afin de permettre aux jeunes d'être bien informés sur les risques liés aux pratiques sexuelles.

Dès lors, il est nécessaire d'engager les moyens financiers suffisants pour permettre à ces adolescents d'avoir un meilleur accès et une parfaite compréhension des informations essentielles concernant leur sexualité ce qui les permettra d'éviter les possibles accidents de parcours. Des moyens supplémentaires devraient pouvoir permettre d'impliquer les parents de ces adolescents dans les campagnes de préventions car eux mêmes sont trop souvent mal informés des risques liés aux pratiques sexuelles.

La prévention est un outil important qui fait ses preuves, notamment dans le lycée « Vue Belle » de La Réunion. Ce lycée autrefois surnommé « lycée 9 mois » à cause du nombre impressionnant de grossesses précoces a mené avec ses élèves des campagnes de prévention. Ces actions préventives ont permis de diviser le nombre de grossesses précoces par six en dix ans. Si en 2006 le lycée comptait soixante cas de grossesses précoces par an, en 2018 il n'en comptabilise plus que onze démontrant ainsi l'efficacité d'une campagne de prévention de qualité.

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