Publié le 12 octobre 2020 par : Mme Lazaar.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Depuis le début de la crise, les populations les plus précaires et les plus isolées sont particulièrement touchées par l'épidémie de Covid-19.
Dans une étude publiée le 6 octobre 2020, l'association Médecins Sans Frontières dévoilait ainsi qu'en Ile-de-France, plus de la moitié des personnes testées dans des centres d’hébergements, lieux de distributions alimentaires ou foyers de travailleurs ont été déclarées positives au coronavirus. Plus largement, la crise souligne que l'accès aux soins reste un enjeu primordial dans notre pays avec des inégalités territoriales d'une part, et sociales d'autre part. L'épidémie nous alerte ainsi sur le décrochage criant dans l'accès aux soins des familles les plus précaires, dont les conditions de vie aggravent la propagation du virus (sur-occupation de logement, impossibilité de télé-travailler, difficultés d'accès aux parcours de soins classiques...), des populations exclues ou invisibles (personnes migrantes, personnes sans-abri...), mais aussi de certains territoires entiers (déserts médicaux en milieu rural ou urbain, quartiers prioritaires de la politique de la ville...).
Il est indispensable de pouvoir établir un diagnostic précis des difficultés d'accès aux soins pour ces populations, enjeu d'autant plus crucial qu'il reste nécessaire de protéger l'ensemble de la population pour pouvoir lutter efficacement contre une épidémie. C'est l'objet de cet amendement, qui vise à établir un premier bilan des actions engagées par l'État, les collectivités locales et leurs partenaires notamment associatifs, et à évaluer l'opportunité de maintenir ou renforcer certains dispositifs ayant fait la preuve de leur efficacité, comme par exemple le déploiement d'équipes sanitaires mobiles.
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