Amendement N° CSBIOETH818 (Tombe)

L’une des fractures nettes de ce texte s’inscrit sans nul doute entre ceux qui veulent avoir un enfant coûte que coûte et ceux qui pensent que la naissance d’un enfant ne se résume pas à l’exercice de la volonté d’adultes.

S’il est regrettable d’en arriver à ce constat, le nier le serait encore plus car, ce dont il est question, avant même l’exercice d’une revendication individuelle, c’est bien l’intérêt supérieur de l’enfant. Et dans une société où l’on n’a de cesse de dire qu’il ne faut pas différencier, qu’il ne faut discriminer, c’est en réalité une différenciation et une discrimination qui est ici organisée ici entre les enfants qui auront le droit d’avoir un père et ceux pour qui ce ne sera pas permis.

Les parents des enfants qui naîtront sans père et qui l’assument, au nom de la non-discrimination et de la liberté individuelle, en arrivent au paradoxe d’imposer à leurs enfants une nouvelle discrimination, celle de les priver de père. Étrange paradoxe. Autant le rappeler clairement.