Lutte contre le dérèglement climatique — Texte n° 3875

Amendement N° CSLDCRRE378 (Retiré avant séance)

Publié le 26 février 2021 par : Mme Do.

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À l'alinéa 7, après le mot :

« ville »,

insérer les mots :

« à travers, notamment, des actions de renaturation et de désimperméabilisation des sols urbains ; ».

Exposé sommaire :

La renaturation des sols est un enjeu majeur qui peut être mis en place à travers des actions concrètes et souvent à faible coût. Ces actions visent à restimuler les bienfaits d’un sol non artificialisé comme la production de biomasse, l’épuration et l’infiltration des eaux et participent donc entre autres à la prévention des risques des inondations ou encore à la lutte contre les îlots de chaleur.

Le rapport du comité pour l’économie verte portant sur l’artificialisation des sols énonce clairement dans ses recommandations : ce phénomène doit s’envisager de manière cohérente et globale et : « il importe que l’objectif zéro artificialisation nette se traduise par le suivi des trois dimensions identifiées dans cet avis : imperméabilisation, changement d’usage des sols, et forme du développement urbain ».

Ainsi, la volonté claire du Gouvernement de lutter contre l’artificialisation des sols est louable et nécessaire, mais il me paraît nécessaire de mettre en avant également un des moyens de cette lutte tout aussi important : la renaturation et la désimperméabilisation des sols urbains. D’autant plus que ces actions sont souvent réalisables rapidement, concrètement, à moindre coût et permettent également d’envoyer un signal fort de démarche proactive envers les administrés. A titre d’exemple, de nombreuses villes ont par exemple désimperméabilisé et réenherbé leurs cimetières ou des places publiques.

Pour rappel, chaque année, plus de 65 000 hectares de sol disparaissent sous les autoroutes, les zones d’activités et les quartiers pavillonnaires, soit environ l’équivalent d’un département tous les huit ans. En entraînant la perte d’habitats, la rupture des continuités écologiques et la perturbation du fonctionnement des écosystèmes, l’artificialisation des espaces naturels et agricoles est l’une des causes majeures d’érosion de la biodiversité.

Il me paraît donc utile et nécessaire de préciser cette notion dans une énumération qui se concentre essentiellement sur l’étalement urbain et qui n’use que de termes très généraux en ce qui concerne en pratique la reconquête des territoires urbains.

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