Publié le 25 mars 2021 par : Mme Krimi, Mme Lenne, M. Colas-Roy, M. Claireaux, M. Testé, Mme Provendier, Mme Kuric, M. Maire, Mme Valérie Petit, Mme Le Feur, Mme Sylla, Mme Vanceunebrock, M. Simian, Mme Claire Bouchet, Mme Mörch.
Après l’alinéa 4, insérer l’alinéa suivant :
« Le Conseil supérieur de l’audiovisuel promeut dans les mêmes conditions, en matière de santé publique, des codes de bonnes conduites ayant pour objet de réduire significativement les communications commerciales audiovisuelles relatives à des produits alimentaires favorisant le surpoids et l’obésité des enfants. »
Cet amendement vise à limiter la publicité de produits trop gros gras, trop sucrés ou trop salés à destination des enfants. Il permet aussi de faire un lien cohérent avec le titre I « consommer ».
Selon l’OMS, l’obésité des enfants « constitue l’un des plus grands défis pour la santé publique au 21e siècle » Près de 43 millions d’enfants de moins de cinq ans sont en surpoids ou sont obèses dans le monde. D’après l’étude ESTEBAN 2014-2016, (étude de santé sur l'environnement, la bio surveillance, l'activité physique et la nutrition), en France 17% des enfants âgés de 6 à 17 ans sont en surpoids, dont 4% d'obèses. Tous sont exposés à un marketing intensif de produits trop riches en graisse, en sucre ou en sel.
Les enfants en surpoids et obèses risquent de rester obèses une fois adultes et sont plus susceptibles de contracter des maladies non transmissibles telles que diabète et maladies cardiovasculaires à un âge plus précoce. Le surpoids et l’obésité, ainsi que les maladies qui leur sont liées, sont en grande partie évitables. La prévention de l’obésité de l’enfant doit donc se voir accorder un haut degré de priorité.
De nombreuses études démontrent l’influence de la publicité sur les enfants. D’après, Nathalie Guichard, Maitre de conférence à l’Université Paris I-Panthéon Sorbonne et spécialiste du comportement de l’enfant consommateur, l’impact publicitaire est particulièrement fort chez les jeunes enfants pour des produits alimentaires qui les ciblent directement tel que les boissons sucrées, les bonbons, ou encore les barres chocolatées par exemple. Le danger vient d’une assimilation aisée de ce régime alimentaire à la norme, conduisant les enfants à n’aimer que ce type de produits avec un risque fort de carences et/ou de déséquilibres pondéraux.
La limitation de ces publicités est donc un enjeu de santé publique.
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