Publié le 30 avril 2021 par : Mme Chapelier.
Après le cinquième alinéa de l’article 3‑1 de la loi n° 86‑1067 du 30 septembre 1986, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Le Conseil supérieur de l’audiovisuel garantit une proportion minimale de 40 % de chaque sexe lors des émissions d’information politique et générale. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel veille à l’atteinte de cet objectif en contrôlant les experts invités sur les plateaux. »
Cet amendement vise à garantir une proportion minimale de 40 % de chaque sexe lors des émissions d’information politique et générale diffusées à la télévision.
Il s’inscrit parfaitement dans la proposition de loi visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle car il n’est que trop évident que la sous-représentation des femmes à la télévision a de lourdes conséquences sur leurs carrières. Les politiques, les journalistes, les scientifiques voient, par cette inégalité de représentation, leurs possibilités de carrière limitées.
S’il est possible de calculer le temps accordé à chaque parti politique, il est tout aussi possible de le faire pour améliorer la représentation des femmes alors qu’elles ne sont aujourd’hui qu’entre 15 à 30 % en fonction des programmes.
Cette inégalité a été évaluée pendant la crise de la Covid-19. En effet, alors que les femmes occupent la majorité des postes du social, les plus touchés par la crise, dans les hôpitaux, les EHPAD, ou encore l’aide à domicile, elles n’ont représenté que 20 % des personnes expertes interviewées en 2020. Ces chiffres sont tirés de l’étude du CSA réalisée en 2021, disponible en ligne. Les conclusions de ce rapport sont claires : les femmes sont beaucoup plus invitées comme témoins que comme expertes.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.