Publié le 27 avril 2021 par : M. Pauget.
Après l’alinéa 4, insérer l’alinéa suivant :
« 4° Pour prendre toutes les mesures nécessaires et plus particulièrement à conclure des accords bilatéraux avec les principaux pays participant à la population carcérale française, afin d’automatiser le retour des étrangers condamnés en France à exécuter leur peine d’emprisonnement dans les prisons de leur pays d’origine. »
En 2017, près d'un détenu sur quatre écroué dans nos prisons françaises était de nationalité étrangère.
En 2018, ce sont pas moins de 84 293 condamnations qui ont étés prononcées à l'encontre d'étrangers, d'apatrides ou de personnes de nationalité inconnue.
Trois ans plus tard, cette population carcérale étrangère, n'a malheureusement pas diminué.
En effet, nos prisons comptent toujours 23,2 % d'étrangers au 1er janvier 2020 d'après l'Observation international des prisons.
Avec 14964 détenus étrangers incarcérés en France en 2017, dont plus de 42% provenaient de l'Algérie, du Maroc, de la Tunisie et de la Roumanie, et compte tenu de la surpopulation carcérale qui s'amplifie, la France doit désormais ouvrir le débat du renvoi des détenus étrangers vers leurs pays d'origine.
En ce sens, pour lutter efficacement contre cette criminalité parfois source de radicalisation terroriste, également dangereuse pour les détenus français et véritablement couteuse pour le contribuable français, la France devrait pouvoir conclure des accords bilatéraux avec ces quatre pays représentant une part considérable de nos détenus afin de les renvoyer vers les prisons de leurs pays d'origine.
Tel est donc l'objet de cet amendement qui propose au gouvernement de renforcer ses responsabilités en matière de politique carcérale des étrangers par la voie règlementaire, en l'autorisant par la loi a conclure des accords bilatéraux avec ces pays tiers pour qu'ils incarcèrent leurs détenus dans leurs pays d 'origine.
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