Publié le 7 octobre 2021 par : M. Colas-Roy.
I. – « Le début du A du II de l’article 32 de la loi n° 2013‑1278 du 29 décembre 2013 de finances pour 2014 est ainsi rédigé :
« A. – Jusqu’au 31 décembre 2029, les chefs d’exploitation (le reste sans changement) ».
II. – Le code des douanes est ainsi modifié :
« 1° Le début du III de l’article 265 C est ainsi rédigé « III. – Jusqu’au 31 décembre 2028, la consommation (le reste sans changement) » ;
« 2° Le début du premier alinéa de l’article 265 sexies est ainsi rédigé : « Jusqu’au 31 décembre 2028, les exploitants (le reste sans changement) » ;
« 3° Le début du premier alinéa de l’article 265 septies est ainsi rédigé : « Jusqu’au 31 décembre 2028, les personnes (le reste sans changement) » ;
« 4° Le début du premier alinéa de l’article 265 octies est ainsi rédigé : « Jusqu’au 31 décembre 2028, les exploitants (le reste sans changement) » ;
« 5° Le début du troisième alinéa de l’article 265 nonies est ainsi rédigé « Jusqu’au 31 décembre 2028, pour les personnes (le reste sans changement) » ;
« 6° Le C du 8 de l’article 266 quinquies C est ainsi modifié :
« a) Le début du a est ainsi rédigé : « a. Jusqu’au 31 décembre 2028, pour les personnes (le reste sans changement) » ;
« b) Le début du b est ainsi rédigé : « b. Jusqu’au 31 décembre 2028, pour les personnes (le reste sans changement) » ;
« c) Le début du d est ainsi rédigé : « d. Jusqu’au 31 décembre 2028, le tarif (le reste sans changement) ». »
III. – La perte de recettes pour l’État résultant du I est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits visés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
Le présent amendement propose de fixer une échéance à fin 2028 pour mettre fin à plusieurs dépenses fiscales clefs défavorables à l’environnement.
Dans le cadre de l’exercice de “budget vert”, l’Inspection générale des finances (IGF) et le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) ont recensé les dépenses défavorables à un objectif environnemental, dont les dépenses fiscales, essentiellement dans le domaine énergétique et des transports.
Pour permettre à la France de se doter d’un budget réellement « vert », cet amendement propose de fixer une échéance à fin 2028 pour la suppression des principale dépenses fiscales considérées comme défavorables à l’environnement et relevant du droit interne, à savoir :
− Le remboursement partiel de la TICPE en faveur des agriculteurs;
− L’exonération de TIC pour autoconsommation des produits pétroliers dans les raffineries ;
− Le remboursement d’une fraction de TICPE sur le gazole utilisé par les transporteurs routiers de marchandises ;
− Le remboursement d’une fraction de TICPE sur le gazole utilisé par pour les transports publics routiers en commun de voyageurs ;
− Plusieurs taux réduits de TICPE, TICGN et TIC au profit des installations intensives en énergie et / ou pouvant exercer une activité considérée comme exposée à un risque important de fuite de carbone.
Bien qu’étant une dépense déclassée, l'exonération de TIC pour l’autoconsommation des produits pétroliers dans les raffineries est une dépense fiscale néfaste pour le climat dont nous souhaitons fixer une échéance.
Alors que ces dépenses fiscales sont pour le moment principalement orientées vers des énergies et des technologies polluantes, supprimer à terme ces niches devrait permettre de dégager les ressources nécessaires pour accompagner les secteurs et les salariés vers la transition écologique.
Les échéances indiquées n’excluent pas la possibilité de sortir de certaines de ces niches avant 2028.
Cet amendement est inspiré de propositions issues du Réseau Action Climat et de WWF France.
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