Projet de loi de finances pour 2022 — Texte n° 4482

Amendement N° 871C (Irrecevable)

Publié le 22 octobre 2021 par : Mme Pujol, M. Bilde, M. Chenu, Mme Houplain, Mme Le Pen, M. Meizonnet.

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Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Reconnaissance et réparation en faveur du monde combattant, mémoire et liens avec la Nation1 000 0000
Indemnisation des victimes des persécutions antisémites et des actes de barbarie pendant la seconde guerre mondiale01 000 000
TOTAUX1 000 0001 000 000
SOLDE0

Exposé sommaire :

Il y a soixante ans, les Harkis ont fait le choix de servir la France et ont dû tout abandonner, leurs familles et leurs biens. Persécutés en Algérie, leur pays d’origine, ils n’ont pas bénéficier de la juste reconnaissance de la France pour leurs souffrances et leurs sacrifices. En France, ils ont trop souvent connu la souffrance et l’humiliation d’être accueillis dans des camps fermés. Il a fallu attendre 1974 pour accorder le titre d’ancien combattant à ceux qui participèrent « aux opérations d’Algérie ». En 1962, plus de 250 000 hommes avaient choisi de refuser la terreur du FLN et de se battre au côté de la France. Cette population comportait des combattants mais aussi des notables, élus, qui sont restés fidèles à la France. Abandonnés par le Gouvernement français de l’époque il ont subi les humiliations et la torture dans leur pays d’origine. Seuls 20 000 harkis et leurs familles ont été rapatriés par la France et logés dans des camps. Les enfants de Harkis ont pris le relais de leurs parents pour exiger légitimement justice et reconnaissance de la France.
Aujourd’hui ces anciens combattants et leurs enfants doivent enfin pouvoir bénéficier de la juste reconnaissance de la France, leur pays d’adoption. Leurs enfants continuent malheureusement de subir certaines humiliations dans le pays de leurs ancêtres sans parfois bénéficier de la reconnaissance légitime de la France. Les enfants de Harkis rencontrent souvent des difficultés d’intégration ce qui entraîne de nombreuses souffrances et un mal être que nous devons prendre en compte et considérer. La France s’honorerait à reconnaître la souffrance psychologique des Harkis et de leur famille parqués dans les camps fermés comme celui de Rivesaltes aux portes de Perpignan. Cette souffrance se manifeste par des troubles psychologiques sur les enfants devenus adultes, conséquences des chocs traumatiques engendrés par les conditions désastreuses d’accueil dans ces camps pour une population déracinée ayant pourtant donnée leur loyauté au drapeau français.

Cet amendement a pour objectif d'augmenter significativement les crédits de l'action 7 "actions en faveur des rapatriés" qui comprend l'allocation de reconnaissance de la nation en faveur des Français rapatriés, des harkis, leurs conjoints survivants et leurs enfants.

La diminution des crédits alloués à l'indemnisation des victimes des persécutions antisémites et des actes de barbarie pendant la seconde guerre mondiale est rendu obligatoire par l'obligation d'un gage financier imposé par l'article 40 de la Constitution.

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