Publié le 22 novembre 2021 par : M. Chiche.
L’État peut, à titre expérimental et pour une durée de trois ans suivant la promulgation de la présente loi, étendre à l’ensemble des mineurs de moins de dix-huit ans le dispositif de la première consultation longue « infections sexuellement transmissibles/contraception » sous la dénomination de « consultation longue santé sexuelle ».
Un décret fixe les régions concernées, le champ et les modalités de mise en œuvre des expérimentations.
Cette consultation peut être réalisée par un médecin ou une sage-femme selon les mêmes conditions conventionnelles que celles prévues pour la consultation de contraception et de prévention.
Pour la mise en œuvre de l’expérimentation, il est dérogé à article L. 4151‑1 du code de la santé publique. Il peut être dérogé aux dispositions prévues aux articles L. 162‑8‑1 et L. 160‑14 du code de la sécurité sociale. Les sages-femmes peuvent, à titre dérogatoire, effectuer ces consultations auprès des assurés mineurs de moins de dix-huit ans et leur prescrire une contraception.
Le Gouvernement remet, six mois avant le terme de ce dispositif, un rapport d’évaluation de cette expérimentation en vue d’une éventuelle généralisation.
Il est proposé de transformer la consultation longue IST/contraception pour les jeunes filles entre 15
et 18 ans en une consultation longue « santé sexuelle » au bénéfice de tous les jeunes. Cette
consultation plus globale qui pourra durer une heure sera prise en charge à 100 % par l’assurance
maladie.
L’adolescent pourra venir seul : l’obligation d’accompagnement du mineur par un adulte sera levée.
Un mécanisme sera également mis en place pour garantir la confidentialité avec une suppression de
toute référence à cette consultation dans les relevés de l’assurance maladie. L’adolescent
bénéficiera du secret des dépenses. Cette consultation pourra être réalisée par les sages-femmes etles médecins pour l’ensemble des adolescents. Cette mesure permettra de renforcer l’implication
des praticiens de la ville dans la prévention de la santé sexuelle et reproductive. Elle renforcera
également l’égalité de l’accès aux soins des jeunes dans les différents territoires. L’universalité de
cette consultation permettra de mieux protéger les hommes mais également les femmes. Elle
renforce l’égalité homme/femme. La charge de la contraception doit être partagée. La santé sexuelle
l’affaire de l’ensemble des adolescents. Cette consultation bénéficiera à l’ensemble des jeunes de 15
à 18 ans avec une approche globale de santé sexuelle et reproductive afin de : Mobiliser tous les
adolescents en faveur de leur santé sur le thème de la contraception, de la prévention et du dépistage
précoce des IST ; Accéder à la contraception, aux outils de prévention (dont les vaccinations) et au
dépistage des IST ;
Repérer les situations de violence mais aussi les situations de discrimination liée à l’orientation
sexuelle pour une prise en charge vers des structures adaptées ; Sensibiliser aux risques liés à la
consommation de substances psychoactives (drogues, tabac, alcool...).
Cet amendement a été rédigé suite à une proposition du CNOSF.
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