Publié le 22 octobre 2018 par : M. Pichereau.
Rédiger ainsi le tableau de l'alinéa 2 :
« TAUX D'ÉMISSION DE DIOXYDE DE CARBONE (en grammes par kilomètre)
Motorisations EssenceMotorisations DieselTARIF DE LA TAXE (en euros)
taux ≤ 116taux ≤ 970
1179835
1189940
11910045
12010150
12110255
12210360
12310465
12410570
12510675
12610780
12710885
12810990
129110113
130111140
131112173
132113210
133114253
134115300
135116353
136117410
137118473
138119540
139120613
140121690
141122773
142123860
143124953
1441251050
1451261101
1461271153
1471281260
1481291373
1491301490
1501311613
1511321740
1521331873
1531342010
1541352153
1551362300
1561372453
1571382610
1581392773
1591402940
1601413113
1611423290
1621433473
1631443660
1641453756
1651463853
1661474050
1671484253
1681494460
1691504673
1701514890
1711525113
1721535340
1731545573
1741555810
1751566053
1761576300
1771586553
1781596810
1791607073
1801617340
1811627613
1821637890
1831648173
1841658460
1851668753
1861679050
1871689353
1881699660
1891709973
19017110290
191 ≤ taux172 ≤ taux10500
».
Le présent amendement vise à harmoniser la fiscalité sur l'acquisition de véhicules à moteurs à explosion.
En 2016, la part du diesel dans les ventes de véhicules neufs en France dépassait 52 %, un chiffre en constante diminution depuis 2012. Avec un seuil d'amortissement de l'ordre de 32000 kms, et malgré un kilométrage moyen des français de 17000 kms, cette part nous apparaît comme bien supérieure à ce qu'elle devrait être. L'alignement progressif des fiscalités des carburants essence et gazole montre une volonté forte de notre gouvernement dans ce domaine, que le présent amendement vise à renforcer par le biais de la révision de la taxe additionnelle à la taxe sur les certificats d'immatriculation, plus communément appelée Malus écologique.
L'actuel barème est calculé en fonction des émissions de CO2. Or une motorisation Diesel relâche moins de Dioxyde de Carbone. Cependant, les véhicules diesel sont également à l'origine de l'émission d'oxydes d'azote, les Nox et de particules en Suspension.
Le règlement (CE) n° 715/2007 du Parlement européen et du Conseil du 20 juin 2007, relatif à la réception des véhicules à moteur au regard des émissions des véhicules particuliers et utilitaires légers (Euro 5 et Euro 6), la norme Euro 5 entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2011 pour tous les véhicules neufs, a abaissé la limite d'émissions de particules des voitures diesel de 80 % par rapport à la limite définie dans la norme Euro 4, de sorte que son entrée en vigueur a entraîné la généralisation des Filtres à Particules (FAP) sur ces véhicules. Même si le FAP a contribué à retenir efficacement les suies, les particules fines sont massivement rejetées par ces motorisations. Or les études scientifiques sur la nocivité des particules les plus petites s'accumulent, jugées responsables de nombreux problèmes de santé (asthme, infarctus, AVC notamment).
Aussi, d'après le barème tel que présenté, un véhicule diesel est toujours avantagé à l'acquisition, ce qui est contraire aux engagements français pris dans le cadre de la politique mise en œuvre contre le changement climatique conformément à la loi n° 2016‑786 du 15 juin 2016 autorisant la ratification de l'accord de Paris adopté le 12 décembre 2015 notamment quant à la qualité de l'air mais également pour des questions de santé publique.
Cet amendement rétablit une certaine équité, en appliquant une taxe additionnelle dès lors que le véhicule diesel dépasse les 98g de CO2. Cet écart de 20 % permet d'harmoniser la fiscalité à l'acquisition, car moyenne les véhicules gazole émettent 20 % de moins de CO2 que les véhicules Essence à puissance égale.
Les plus petits véhicules restent néanmoins exonérés de cette taxe, qui se veut incitative dans le cadre de l'acquisition d'un véhicule à moteur à explosion.
La disposition ne génère pas de dépenses supplémentaires pour l'État.
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