Publié le 12 décembre 2020 par : Mme Tolmont, Mme Victory, Mme Manin, M. Juanico, Mme Pires Beaune, Mme Rabault, M. Jean-Louis Bricout, Mme Rouaux, les membres du groupe Socialistes et apparentés.
Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :
(en euros) | ||
Programmes | + | - |
Enseignement scolaire public du premier degré | 0 | 0 |
Enseignement scolaire public du second degré | 179 000 000 | 0 |
Vie de l'élève | 0 | 0 |
Enseignement privé du premier et du second degrés | 0 | 0 |
Soutien de la politique de l'éducation nationale | 0 | 179 000 000 |
Enseignement technique agricole | 0 | 0 |
Soutien à la politique de l’apprentissage de la natation | 0 | 0 |
TOTAUX | 179 000 000 | 179 000 000 |
SOLDE | 0 |
Cet amendement du groupe Socialistes et apparentés vise à financer la titularisation d’une partie des contractuels de l’enseignement secondaire.
Alors que le gouvernement réduit les effectifs dans le second degrés, il est proposé de titulariser,
chaque année, 10 % des agents contractuels, sous condition d’ancienneté.
Le volume des contractuels qui atteint 40 % dans certaines zones tendues où le recrutement
d’enseignants dans certaines matières reste difficile, est en contradiction avec l’exigence de stabilité
des équipes élément pourtant déterminant dans une politique tournée vers la réussite des élèves.
L’Education nationale a aujourd’hui régulièrement recours aux enseignants non titulaires, qui sont
environ 37 000.
Ces postes, précaires, mettent les enseignants dans des situations difficiles, instables, qui ne
favorisent ni leur épanouissement personnel, ni le bon exercice de leur métier. En effet, ils doivent
s’adapter sur des périodes très courtes à des types d’établissements et à des niveaux et des
programmes différents. De plus, ce statut qui ne les associe pas à la formation les défavorise aussi
pour leur rémunération, leur retraite.
Ces enseignants ont pour certains de nombreuses années d’expérience, et ils doivent pouvoir être
titularisés sans avoir à valider les concours internes, en fonction de la qualité de l’exercice de leur
enseignement et de critères validés par le dialogue social au sein de l’institution.
Malgré le plan de la loi Sauvadet en 2012, le processus de titularisation fonctionne mal, et pourtant
la qualité du travail fourni par les contractuels nécessiterait une reconnaissance et une intégration
dans le corps de l’État. Il serait nécessaire de mettre en place un nouveau dispositif qui prenne
la suite tout en l’améliorant et en tenant compte de l’expérience des contractuels.
Afin de respecter les exigences de l’article 40 de la Constitution et de la LOLF, le législateur est
contraint de compenser la dépense par un gage sur un autre programme de la mission concernée.
Ce n’est évidemment pas notre intention et nous appelons le Gouvernement à lever le gage. Ainsi cet
amendement procède à :
• Une augmentation de 179 000 000 € en AE et CP de l'action 01 « Enseignement en collège » du
programme 141 « Enseignement scolaire public du second degré » ;
• Une diminution de 179 000 000 € en AE et CP de l’action 08 « Logistique, système d’information,
immobilier » du programme 214 « Soutien de la politique de l’Education nationale » .
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