Les amendements de Bénédicte Peyrol pour ce dossier
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Ras le bol fiscal, système misanthropique, labyrinthe impénétrable... Un point ressort systématiquement du grand débat national chez nos concitoyens : l'impôt est devenu incompréhensible, et donc inacceptable.
Le système fiscal français ressemble à l'hydre de Lerne, ce monstre mythologique terrifiant des douze travaux d'Héraclès : dès que l'on coupe la tête d'un impôt, une tête renaît par un autre prélèvement ! Mes nombreux collègues de La République en marche, impliqués à cent pour cent dans ce grand débat national, ont particulièrement fait ressort...
Ce qu'il faut, ce qui nous est demandé, c'est des efforts substantiels pour lutter contre le chômage de masse qui dérègle tout, ce chômage qui divise nos concitoyens, entre ceux qui travaillent et ceux qui veulent travailler. Moins de chômage, cela signifie plus de cotisations et moins d'allocations. Lutter contre le chômage n'a rien de symbol...
En luttant contre le chômage, nous favorisons l'impôt juste au détriment de l'impôt qui rend justice.
Susciter une spirale vertueuse s'avère très difficile de nos jours. La passion et la colère envahissent l'espace public et l'espace numérique.
Nos compatriotes se divisent en plusieurs publics, si bien que dès que l'on s'adresse à l'un des publics, un autre affiche son mécontentement. En conséquence de quoi, ils s'unissent dans l'opposition plutôt que dans la construction. Notre priorité est de construire ensemble un projet commun pour les Français, qui nous permettra de les réconcil...
Sortons de l'ornière, arrêtons de croire que l'impôt c'est l'autre : l'impôt c'est chacun de nous !
Si nous ne souhaitons pas que notre siècle devienne celui de la grande désolidarisation, il nous faut renouveler notre projet commun pour asseoir la légitimité de l'impôt. Et quel projet ? Pour le déterminer, il faut faire l'effort de comprendre…
… et poser les questions que formulent les Français ces dernières semaines. Elles renvoient à plusieurs besoins de réconciliation.
Par respect pour les Français, vous pourriez au moins écouter ce que le groupe majoritaire a à leur dire !
Le premier besoin de réconciliation s'exprime au travers d'une question : comment réconcilier la fin du monde avec la fin du mois ? En d'autres termes, comment concilier notre devoir collectif de construire une politique de long terme et la nécessité de protéger la qualité de vie des Français au quotidien ?
Les deux autres questions vitales sont : vais-je pouvoir vivre dans un monde respirable, et aurai-je les moyens de finir ma vie dans la dignité ? Autres besoins de réconciliation : comment réconcilier nos espaces urbanisés et nos espaces ruraux ? Les travailleurs de la terre, de l'industrie et des services ? Comment réconcilier les Français qu...
Chacun représente le visage d'une France que nous aimons. Trop souvent, nous plaçons ces visages en rivalité ou en opposition alors que, parfois, sans même le savoir, ils s'apportent tant les uns les autres.
J'entretiens l'espoir et je crois éperdument à notre capacité à trouver le juste équilibre entre le quotidien et l'avenir, entre les villes et les campagnes, entre le primaire, le secondaire et le tertiaire. Je sais que le projet commun dont je parle, celui que les Français demandent et dont nous avons besoin, est dans le coeur de chacun de no...
L'État doit absolument regagner la confiance des Français en démontrant qu'est infondée l'idée selon laquelle il n'est bon qu'à taxer plus pour dépenser mal. L'État doit rétablir un contrat honnête avec la nation et sortir de la culture fiscale actuelle. L'impôt se justifie en ce qu'il finance les dépenses publiques. Il n'est pas une rente à vi...
Elle assume aussi de dire aux Français que la résolution de la crise sera longue et qu'elle se fera par étapes – car c'est bien la refondation d'un pacte citoyen que la majorité appelle de ses voeux.
Ainsi, les premières orientations que je vais présenter ne sont que les prémisses pour retrouver ensemble une forme de sérénité autour d'un projet. Mon collègue Benjamin Dirx précisera nos propositions dans son intervention. La première orientation s'appuie sur le constat que la rivalité à l'impôt ne serait pas la même si nos prélèvements obli...
On a laissé filer les prélèvements obligatoires et ils tutoient désormais les 50 % du PIB, alors qu'au lendemain de la guerre on croyait qu'ils ne dépasseraient jamais 20 à 25 %. C'est pourquoi, avec humilité, notre obsession reste de baisser les prélèvements obligatoires. Entre la haine des riches et la stigmatisation des plus vulnérables, …
… nous avons eu tendance ces dernières années à oublier ces 20 millions de foyers qui participent majoritairement au budget de l'État. C'est à eux que nous souhaitons nous adresser en priorité, à ces Français qui travaillent, qui forment cette classe moyenne ayant l'impression de vivre pour travailler et non de travailler pour vivre.
C'est pourquoi nous ferons des propositions concernant notamment le barème de l'impôt sur le revenu et l'automatisation de la prime d'activité. La seconde idée que nous vous soumettons vise à amorcer la réconciliation dont je parlais entre les Français et l'impôt. À notre avis, cela passe d'abord et nécessairement…