Les amendements de Brigitte Kuster pour ce dossier

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Monsieur le Premier ministre, l'émotion n'est jamais bonne conseillère, surtout lorsqu'elle s'empare des puissants. Face aux flammes qui ont ravagé Notre-Dame, Emmanuel Macron s'est laissé envahir par l'orgueil.

À l'écouter, il ne faudrait que cinq ans pour restaurer la cathédrale, et – entendez-moi bien – pour la rendre « encore plus belle » ! Ainsi, 800 ans d'histoire n'ont pas suffi à inspirer au Président un peu de modestie.

Ils l'ont compris : toute chose est mortelle, y compris Notre-Dame, y compris notre culture, y compris notre civilisation. Là est le coeur de cette émotion particulière qui nous a tous étreints. Grâce au courage inouï des pompiers de Paris, Notre-Dame ne s'est pas effondrée. L'oeuvre colossale qui se dresse devant nous est un travail de restau...

 « Restaurer un édifice n'est pas l'entretenir, le réparer ou le refaire, c'est le rétablir », écrivait Viollet-le-Duc. À ce titre, nous devons faire confiance à la connaissance et au talent de tous ceux qui oeuvrent à la préservation du patrimoine – architectes, compagnons du devoir, conservateurs, historiens – et inscrire la restauration de N...

Cette déontologie existe ; elle est même sanctionnée par des traités internationaux que la France a grandement contribué à élaborer.

Notre-Dame n'a nul besoin d'un concours international ou d'un geste architectural ; elle a besoin d'être rétablie dans sa splendeur quasi millénaire.

C'est un travail qui requiert l'humilité des premiers bâtisseurs, le temps de la réflexion et le concours des meilleurs experts et artisans, toutes préoccupations dont le Président s'est malheureusement détourné, ce qui nourrit de grandes craintes pour l'avenir. Monsieur le Premier ministre, entendez-vous les voix expertes qui s'élèvent, inqui...