Les amendements de Bruno Bonnell pour ce dossier

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Il est vrai que le débat est riche et que l'on est hésitant. Le contraire serait d'ailleurs surprenant, puisque nous tous ici sommes déterminés à faire mieux pour la planète et qu'en même temps nous devons affronter certaines réalités. Certains évoquent des critères économiques – l'emploi, l'activité, l'expertise, la compétition internationale ...

Tout cela ne permet guère de trancher. Ceux qui me connaissent savent que je suis un passionné de Nietzsche, qui conçoit le monde comme volonté et représentation.

J'ai envie de vous dire qu'il faut concevoir la transition écologique comme volonté et représentation. Quelqu'un d'autre, apprécié par d'autres bancs dans cet hémicycle, je veux parler de Gramsci, …

… disait qu'il fallait toujours opposer le pessimisme de la connaissance à l'optimisme de la volonté. M. Potier a parlé de l'impuissance publique, ce qui, dans cet hémicycle, peut sonner comme un paradoxe.

J'ai envie, monsieur Potier, de vous opposer la puissance de la volonté. Si je parle ainsi, c'est pour vous dire que je vais voter contre les amendements.

Et cela, pour une simple et bonne raison, c'est que je préfère baliser le chemin plutôt que le fermer. Je pense que dans l'écologie, il y a une notion d'espérance.

Pour conclure, et je vous invite à méditer cette réflexion, je pense que la transition écologique ne doit pas être gérée comme un cas de conscience, mais comme un cas de confiance. Dès lors, faisons confiance aux professionnels du secteur, cessons de vouloir être experts en tout et balisons le chemin !

M. le rapporteur général a expliqué que l'amendement qu'il allait présenter vise précisément à baliser ce chemin. Agissons en parlementaires avisés, et au lieu d'interdire et de passer à autre chose, organisons, comme nous l'avons fait pour le glyphosate, la surveillance de la transition énergétique, pour qu'elle nous conduise vers le meilleur.