Les amendements de Cédric Villani pour ce dossier

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Je ne sais ce qu'il faut penser de cette journée. Nous avons vu à quel point les débats ont duré ce matin et cet après-midi…

… et toutes les ficelles utilisées à cette fin : les rappels au règlement ou les prises de position multiples.

Je vous remercie, madame la présidente. Ce soir, en deux heures de travail parlementaire, nous avons réussi à adopter un seul article, un article bien peu offensif, qui évoque la création d'un comité, issue des travaux de la commission, sous le regard d'associations et de personnes pour qui ce sujet compte. Or, dans le cadre de l'examen de cet...

Vous avez évoqué des sujets aussi variés que la fin de l'élevage – où le texte en parle-t-il ? – , l'abattage rituel ou le broyage des poussins, à propos d'un article prévoyant la création d'un comité.

Pour parler de la condition animale, il faut aborder les articles un par un. Mais quelle image d'efficacité donnons-nous à la société, qui attend que le Parlement débatte de façon instruite ?

… puisqu'à minuit, de la même façon que le carrosse de Cendrillon redevient citrouille, la proposition de loi disparaîtra, pour l'instant…

… en attendant une prochaine niche ou un geste de la majorité. Quoi qu'il en soit, il n'y aura pas d'adoption cette fois-ci. Je me permets donc de répondre à quelques arguments qui ont été avancés : ce texte relève-t-il d'une forme de mépris de l'humanité, comme j'ai pu l'entendre ?

Loin des craintes que l'on peut avoir sur la façon dont le débat pourrait être pris en otage par des intérêts financiers de multinationales…

… la question abordée remonte loin dans notre histoire philosophique et humaniste. Elle a été défendue par de grands noms : saint François d'Assise, qui a été évoqué avec justesse, Montaigne, Voltaire, Victor Hugo, Louise Michel, Élisée Reclus, Marguerite Yourcenar, Charles Péguy et bien d'autres. Le texte s'ancre au plus profond de notre human...

Monsieur Brindeau, vous m'avez fait le compliment de penser que j'étais sincère ; je vous le retourne, mais il faut pouvoir dire les choses.

La séance se termine, autant dire les choses. Jamais je n'aurai un mot contre les éleveurs, bien au contraire. Qu'il soit dit à cette tribune qu'ils ne sont pas assez payés, pas assez valorisés et pas assez accompagnés. Qu'il soit dit à cette tribune que sur 100 euros dépensés dans l'industrie agroalimentaire, seuls 6 ou 7 reviennent aux éleveu...

comme je l'ai dit à plusieurs reprises, notamment en commission, où vous siégiez, d'ailleurs, chers collègues. Si nous n'accompagnons pas les filières, si nous ne définissons pas ensemble un projet de société, nous ne sortirons jamais du dialogue de sourds.

Il y a 170 ans, la première loi sur le bien-être animal était votée ici. Le général de Grammont, bonapartiste, a présenté une proposition de loi pour lutter contre la violence faite aux chevaux, soutenue de façon inattendue par la gauche, en la personne de Victor Schoelcher – ce n'était pas anodin. C'était une alliance transpartisane inattendue...

Je compte sur le Gouvernement pour inscrire à l'ordre du jour, dès qu'il le pourra, ce texte issu des travaux en commission, qui mérite de continuer à vivre.

Si cette assemblée reste trop prisonnière de ses contraintes, elle aura bien du mal à convaincre la société qu'elle peut la suivre dans ses attentes d'évolution sociétale.