Les amendements de Christine Cloarec-Le Nabour pour ce dossier

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Monsieur le rapporteur, tout à l'heure, vous réclamiez de la pudeur et regrettiez que certains d'entre nous évoquent leur situation personnelle. Mais c'est humain. C'est souvent une réponse à des attaques répétées et à un sentiment d'injustice.

Vous nous parlez d'autonomie ; je vous parlerai moi aussi d'autonomie, ou plutôt des vraies difficultés pour y accéder. Lorsque vous êtes conjoint, parent ou enfant aidant, vous ne portez pas le handicap seul, vous le portez en famille. C'est tout le foyer qui en subit les conséquences, qui doit s'adapter au handicap et qui est solidaire.

Je n'ai pas la même vision de l'amour et de la famille que vous, j'en suis désolée ! J'ai été enfant aidante pendant quarante ans. La galère, nous l'avons connue en famille.

Le fait d'être dépendants – toujours, de tous et de tout –, nous l'avons connu en famille. Le fait de ne pas pouvoir aller partout, entrer partout, faire comme tout le monde, nous l'avons connu en famille. Où était votre famille politique pendant toutes ces années, monsieur Pradié ?

Qu'a-t-elle fait, pendant toutes ces années, pour nous ? Les droits à vie, mon papa en a rêvé, nous l'avons fait !

En matière d'accessibilité et de possibilité de se déplacer partout, c'est nous également qui avons accéléré les choses. Je n'ai qu'un regret : que mon papa ne soit pas là pour voir tout ce que nous avons réalisé. Il aurait été fier !