Les amendements de Christine Pires Beaune pour ce dossier
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Monsieur le Premier ministre, vous vous êtes déclaré favorable à la mise en place de contreparties aux aides sociales. Mais de quoi parlez-vous ? Parlez-vous des pensions de retraite et du remboursement des dépenses de santé ? Ces aides représentent 80 % du coût des prestations sociales et nos concitoyens cotisent pour elles tout au long de le...
Parlez-vous des allocations versées aux personnes en situation de handicap ? Quelle contrepartie imaginez-vous pour elles ? Parlez-vous des aides versées aux chômeurs, pour lesquels vous avez déjà renforcé les contrôles ? Parlez-vous des allocations familiales et des aides au logement, que vous avez déjà injustement rabotées ? Parlez-vous des ...
La grande majorité de ses bénéficiaires souhaiterait travailler. Monsieur le Premier ministre, ce qui me choque dans tout cela – et qui choque beaucoup de Français – , c'est qu'une fois de plus vous vous en prenez aux petits et aux sans-grade – ceux que vous ne croisez jamais. Il est tellement facile de demander des contreparties à ces gens !
Pourquoi ne pas ouvrir le débat au sujet de contreparties dans d'autres domaines, tels que le CICE – crédit d'impôt compétitivité emploi – , la « niche Copé », la suppression de l'ISF ou l'instauration de la flat tax ?
Cette logique punitive, quand la dirigerez-vous enfin vers ceux qui fraudent vraiment ? Je pense notamment aux 60 à 80 milliards que coûte la fraude fiscale. Mettez ces montants en regard du 1,3 milliard d'euros que coûte la fraude sociale : vous trouverez alors les vrais assistés !
Monsieur le Premier ministre, vous devriez lire – ou relire – l'excellent livre intitulé Salauds de pauvres. L'auteur y démonte, chiffres à l'appui, le discours stigmatisant que vous reprenez dorénavant à votre compte.
L'auteur dénonce – je le cite – « les mensonges sur les minima sociaux, les portraits caricaturaux de leurs bénéficiaires ».
Monsieur le Premier ministre, relisez le livre de Benjamin Griveaux ! Vous pouvez lui faire confiance, il est porte-parole de votre gouvernement ! Ma question est simple. Notre modèle social est la contrepartie aux aléas et aux blessures de la vie. Notre modèle social est notre fierté. Renoncerez-vous à l'affaiblir ?