Mesdames, Messieurs, Aurélie, Céline, Sarah, Euphémie, Catherine, Maryline, Georgette, Chantal, Béatrice, Séverine, Monica... autant de femmes dont tout laisse à penser qu'elles ont été tuées par leur compagnon ou leur ancien compagnon depuis le 1er janvier 2019. Elles ne sont pourtant que quelques-unes parmi les cent onze victimes d'homicides conjugaux dénombrées par le collectif « Féminicides par compagnons ou ex » depuis le début d'année.
Ce décompte macabre cache des drames individuels insupportables.
Il dissimule aussi une réalité préoccupante, celle de violences sexistes ou intra-familiales dont la gravité est insuffisamment prise en compte par le monde judiciaire.
L'homicide conjugal, que certains appellent improprement « féminicide », « meurtre d'une femme parce qu'elle est une femme » selon la définition qu'en ont donnée Jill Radford et Diana Russell (1), s'inscrit bien souvent dans un continuum de violences que ni les forces de sécurité, ni les m...
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