Est-ce encore la puissance qui guide la marche des affaires du monde ? La guerre et la paix sont-ils encore entre les mains des stratèges ? À observer les guerres qui ont ponctué les vingt ou trente dernières années, on a presque le sentiment inverse : le conflit y naît moins de l’affrontement des volontés politiques symétriquement opposées de deux États que de facteurs de violence plus diffus, moins aisés à saisir et donc à traiter.
Non que toute guerre « classique » soit désormais exclue ; mais les « risques de la faiblesse », qu’identifiait bien le Livre blanc de 2013 pour les distinguer des « menaces de la force », constituent un prisme d’analyse convaincant pour nombre des crises actuelles, en premier lieu au Sahel.
Dans celles-ci, les racines de la violence sont moins à rechercher dans des stratégies politico-militaires que dans des dysfonctionnements plus structurels, des déséquilibres dans le développement des États et des so...
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