Mesdames, Messieurs, Il faut l’avouer : j’ai tardé. J’ai tardé à me pencher sur les « violences policières ». C’était sous mon radar, hors de mon horizon.
Durant mes deux années sur le « Quartier Nord » d’Amiens, pourtant, bien des jeunes avaient « les keufs » dans leur collimateur, témoignaient de leur ressenti, ou de faits plus précis.
Mais dans le gros pavé que j’en ai tiré, une poignée de pages seulement concernait la police, contre des chapitres entiers sur le logement, l’intérim, les rapatriés, la drogue.
Même durant la « loi Travail », alors que je participais au mouvement Nuit debout, alors que mon entourage dénonçait les « flics » en boucle, les manifestations nassées, les gardes à vue, je n’ai rien écrit, peu dit.
Sur l’affaire d’Adama Traoré, j’ai fait preuve de prudence, voire de nullité. Et même durant l’hiver Gilets jaunes, le reflux sur les ronds-points, ou dans les « actes » du samedi, m’est app...
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