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Cet amendement de mon collègue Lorion vise ainsi à annuler le report à 2021, voté au Sénat, de l'interdiction de la mise à disposition de plusieurs produits en plastique à usage unique, alors que la loi EGALIM, la loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, a prévu son application à compter du 1er janvier 2020.
Il est proposé de supprimer les alinéas 4 à 6 pour revenir à ce qui a été voté maintes fois et validé par le Conseil constitutionnel, à savoir l'interdiction de nombre d'objets en plastique à usage unique à partir du 1er janvier 2020. Cette interdiction était dans certains cas proposée par des collègues de la majorité, dans d'autres par moi-même. Le Sénat en a reporté l'application à 2021 – voire l'a annulée s'agissant de certains objets – , alors que nous sommes seulement à treize jours de l'entrée en vigueur initialement prévue. Il est tout de même assez extraordinaire qu'on nous propose de reporter l'interdiction de ces produits au 1er janvier 2021, au risque de créer une insécurité juridique, puisque le report ne serait inscrit dans le droit qu'en fév...
S'agissant des interdictions de mise sur le marché des objets en plastique à usage unique, je profiterai de ces amendements – si vous le permettez, monsieur le président – pour exposer la philosophie qui anime mes avis, ce qui nous permettra par la suite de gagner du temps. Nous avons déjà eu ce débat à de nombreuses reprises durant cette législature – d'abord à l'occasion de l'examen de la loi EGALIM, puis lors de l'adoption de la loi, dite PACTE, relative à la croissance et à la transformation des entreprises. Un point d'équilibre me semblait alors avoir été trouvé, mais, comme vous le savez, la disposition en cause a été censurée par le Conseil constitutionnel. C'est la raison pour laquelle le Sénat a réintrod...
Si vous aviez la moindre détermination, vous n'auriez pas accepté ce report !
… pour revenir en arrière chaque fois que des députés introduisent dans la loi une interdiction entrant en vigueur à une date prévisible, pourquoi ne feriez-vous pas voter une loi en 2021 pour changer la date d'entrée en application de la loi imposant des repas composés de produits locaux et bios dans la restauration collective au 1er janvier 2022 ? Vous pourriez procéder ainsi pour chaque loi !
Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine ne votera pas en faveur des amendements identiques. En revanche, j'ai bien écouté vos propos sur les incidences économiques et sociales de la nécessaire mutation de certaines entreprises vers des matières premières alternatives, madame la secrétaire d'État, et nous vous prenons au mot. Il y a là des enjeux majeurs, pour les entreprises concernées en l'espèce mais également pour bien d'autres filières. Le débat porte sur un report de quelques mois. Pour tout dire, au vu ce que nous avons observé sur le terrain et des craintes que nous exprimons régulièrement vis-à-vis du cha...
… et à les laisser nuire à l'environnement. Madame la secrétaire d'État, vous évoquez le risque couru par les entreprises. Personnellement, je m'intéresse à toutes les entreprises qui sont prêtes pour la transition et qui, dans quinze jours, verront le marché sur lequel elles s'étaient positionnées disparaître. Vous parlez des arbres que l'on entend tomber ; je parle des arbres que l'on n'entend pas pousser. De très nombreuses entreprises proposent des innovations et des solutions alternatives aux objets dont n...
Comment feront-elles ? Ces entreprises, vous ne les entendrez pas, car elles ne viendront pas faire du lobbying !
… elles seront liquidées, et les jeunes entrepreneurs qui les avaient créées – j'en ai rencontrés beaucoup – seront extrêmement déçus…
… par notre absence de cohérence dans la conception de la loi. L'interdiction était inscrite dans la loi depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, et vous la reportez ?
… ce qui signifie que les entreprises qui avaient conçu des produits alternatifs seront mortes dans quinze jours. Voilà la réalité !
Je ne vous ai pas interrompue, madame la secrétaire d'État ! Les brosses à dents en bois se vendent très bien. Ce qu'a dit il y a un instant François-Michel Lambert est vrai : aujourd'hui, des entreprises ont développé des procédés qui constituent les alternatives aux plastiques à usage unique. Tant que ces derniers ne seront pas interdits, ces alternatives ne trouveront pas de marchés pour s'épanouir. La régulation publique doit jouer tout son rôle en la matière. J'assume donc pleinement ma proposition de ne pas renvoyer à 2040 la fin de l'utilisation des produits plastiques à usage unique....
...s d'emballages que nous utilisons tous les ans, conçus en plastique pour être jetés – flacons, tubes et bidons pour tous les usages domestiques et alimentaires, y compris les barquettes. Faut-il dire aux Français que, dans un an, tout cela sera fini et qu'ils devront s'adapter mais sans solutions alternatives, que ce soit pour les usages domestiques ou alimentaires ? Faut-il dire à toutes les entreprises de l'agroalimentaire – par exemple, chez moi, en Bretagne, mais aussi chez vous tous, chers collègues – que c'est terminé et qu'elles doivent mettre la clé sous la porte, ou changer complètement de modèle industriel et de commercialisation ? Faut-il dire à toutes les surfaces alimentaires d'adopter le modèle des Biocoop et d'opter pour le vrac, avec éventuellement quelques recharges pour les...
...lement quinze jours de la date butoir pour pouvoir s'aligner sur l'Europe ? Cela ne saurait alimenter d'autre idéologie que celle du rejet de l'Europe. Voilà la réalité ! Par ailleurs, le fait de reculer la date d'entrée en vigueur d'une mesure à seulement quinze jours de l'échéance me semble être attaquable sur le plan pénal, et cela doublement. D'une part, le grief peut venir de la part des entreprises qui étaient prêtes et qui se trouveront en grande difficulté, faute d'avoir accès au marché annoncé. D'autre part, il n'est pas question ici de la suppression d'objets ou de produits anonymes, mais de la préservation de l'environnement et de la nature. Le Conseil constitutionnel lui-même a justifié les amendements que nous avons adoptés et les choix que nous avons faits précédemment au nom d...
Il vise également à interdire la commercialisation des lingettes non corporelles – qui, je le rappelle, représentent 35 % des déchets collectés dans les réseaux d'assainissement. Pendant longtemps, en effet, nous n'avons absolument pas eu besoin de ces lingettes pré-imbibées dont la production nécessite énormément d'eau. Il est donc temps de les interdire. Madame la secrétaire d'État, l'un des moyens de faire face à l'urgence écologique est de faire face également à son corollaire qu'est l'urgence soc...
Cet amendement d'appel vise à appeler l'attention de notre assemblée sur les lingettes pré-imbibées désignées à tort comme biodégradable. Ayant visité récemment un centre de retraitement des ordures ménagères et une station d'épuration, je suis convaincu que nous devons nous poser la question de l'usage de ces lingettes, qui représentent plus de 47 000 tonnes par an dans l'Union européenne. Elles posent un problème de recyclage, mais également de traitement des eaux, qui renchérit les coûts pour nos communes et pour les agences d'exploitation de l'eau, car ces lingettes provoquent des bouchons et ne sont pas biodégradables. Parmi les amendements en discussion commune, le nôtre est celui qui propose de mettre fin à la mi...
...t abordé lors de nos précédents débats. Alors que la loi prévoit d'ores et déjà de prohiber une pratique à partir du 1er janvier 2020, nous examinons un projet de loi qui vise à l'autoriser. Cependant, cette nouvelle loi ne deviendra définitive qu'à une date bien postérieure – et je ne parle pas des décrets d'application. Cela créera une sorte de période de vide juridique. Sur quelle base les entreprises et les acteurs économiques pourront-ils avancer ? Que feront-ils dans cet entre-deux. Ne connaissant pas la jurisprudence en la matière, j'aimerais avoir des précisions sur cette question.
Avis défavorable, pour toutes les raisons précédemment évoquées. J'ajoute que, d'une part, nous créons dans ce projet de loi une filière REP pour trouver des méthodes de sensibilisation, de collecte et de recyclage des lingettes. D'autre part, votre volonté de les interdire me surprend car vous savez comme moi que les associations qui préparent les trousses de première nécessité pour les personnes sans abri en situation d'urgence sanitaire demandent des lingettes.
Je souhaite aller dans le sens de l'amendement de notre collègue Jean-Michel Mis car je rappelle, comme l'ont fait notre rapporteure, Mme Stéphanie Kerbarh, et Mme la secrétaire d'État, que nous avons voté à l'unanimité, à l'article 8, la création de la filière REP des « textiles sanitaires à usage unique, y compris les lingettes pré-imbibées pour usages corporels et domestiques, à compter du 1er janvier 2024 ».
À ce stade de nos débats, je regrette l'absence totale de considération pour les salariés des secteurs touchés par les conséquences des interdictions si celles-ci entrent en vigueur trop brutalement. Madame Panot, vous avez évoqué le chiffre de 400 000 pauvres, mais il y en aura beaucoup plus si nous interdisons les lingettes dès le 1er janvier 2020, car les entreprises concernées n'auront pas le temps de se retourner. Si la transition écologique a en partie échoué jusqu'à présent, c'est en raison des mesures d'interdiction brutales, prises sans laisser aux secteurs industriels visés le temps de s'adapter. Oui, il faut mettre la pression sur les secteurs industriels – nous ne l'avons pas assez fait, je vous rejoins sur ce point, madame Batho. Nous devons ...