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...ontre des intérêts de l'État, donc de la collectivité nationale. L'article 2, par exemple, vise exclusivement à renforcer le rôle des collectivités territoriales concernées par les projets d'aménagement. L'ordonnance prévoit, en effet, que l'établissement public que vous envisagez de créer aura compétence sur le périmètre géographique de La Défense étendu aux communes de La Garenne-Colombes et de Nanterre. Cette logique de mise en concurrence des territoires, qui vous amène à confier au seul département des Hauts-de-Seine l'avenir du premier quartier d'affaires de France, prive l'État de la place centrale qu'il doit occuper. Celui-ci doit être le garant de l'intérêt général, qui est supérieur à l'intérêt local d'un unique département, et doit, à ce titre, assumer pleinement son rôle d'aménageur d...
...t égard est tout à fait limpide, même si nous avons quelques légères divergences. J'y reviendrai. La décentralisation de ce nouvel établissement public confie désormais pleinement la responsabilité du développement de La Défense aux collectivités territoriales. Cette mesure va dans le bon sens. Outre le conseil départemental des Hauts-de-Seine, consacré chef de file, les communes de Courbevoie, Nanterre, Puteaux et Paris, ainsi que la région Île-de-France et la métropole du Grand Paris seront pleinement présentes au sein du conseil d'administration, tandis que, par l'intermédiaire du préfet de région, l'État restera présent au sein de l'établissement. Le pilotage transféré, ou plutôt redonné, aux collectivités est le deuxième axe fondamental porté dans l'ordonnance. S'il fallait le rappeler, to...
...entralisation du nouvel établissement public, appelé « Paris La Défense ». Son conseil d'administration sera composé de dix-sept membres, dont neuf représentants du département des Hauts-de-Seine, un représentant de la région Île-de-France, un représentant de la métropole du Grand Paris, un représentant de la Ville de Paris, un représentant de la commune de Courbevoie, un représentant de celle de Nanterre, un de celle de Puteaux et deux personnalités qualifiées nommées par le Gouvernement. Au groupe Nouvelle Gauche, nous ne sommes pas opposés au fait de permettre au préfet de suspendre le caractère exécutoire des décisions du conseil d'administration et à demander une seconde délibération si celles-ci portent manifestement atteinte aux intérêts nationaux, en particulier au bon fonctionnement des ...
...sein de celui-ci serait celle du préfet de région. D'un côté, on entend M. Bourlanges dénoncer le jacobinisme auquel serait soumise La Défense – qui, comme chacun peut le constater, est une entité d'intérêt purement départemental, voire local : on nous expliquerait presque que cela s'apparente à un gymnase local. Pourquoi ne pas proposer que les élus de Courbevoie, Puteaux, La Garenne-Colombes et Nanterre soient majoritaires, tant que vous y êtes ? D'un autre côté, vous ne cessez de dire qu'il s'agit du numéro un en Europe et que cela permettra de renforcer l'attractivité de la France. On voit bien la contradiction !
...e département, qui disposera d'une majorité absolue au conseil d'administration. En l'état, l'ordonnance ne contient même pas l'obligation de conclure une convention entre l'établissement public et la commune sur le territoire de laquelle il interviendrait, ce qui est pourtant le minimum dans ce type de situations où plusieurs entités publiques interviennent sur un même territoire. Cela vaut pour Nanterre, bien sûr, mais aussi pour Puteaux, Courbevoie ou encore La Garenne-Colombes. L'État est également perdant. De fait, quelle garantie a-t-il que l'accord qu'il a signé en juillet 2015 sur la construction de 4 000 logements, dont 30 % de logements locatifs sociaux dans le secteur des Groues, à Nanterre, sera respecté ? Aucune. L'Île-de-France n'a enfin rien à gagner à une réforme qui confie au dé...
...pécialisées en technologies financières – Fintech –, s'installera à la Grande Arche. De toute évidence, c'est à La Défense que l'Autorité bancaire européenne aurait toute sa place. Cette ouverture doit s'organiser en association avec les villes voisines, y compris Paris, dont La Défense est l'extension naturelle dans l'axe des Champs-Élysées. Mais c'est surtout les villes de Courbevoie, Puteaux, Nanterre, La Garenne-Colombes qui doivent développer une offre et une image attractives, cohérentes et complémentaires. Je tiens à citer ici l'exemple de Courbevoie, où six sections internationales ont été ouvertes en collège et lycée pour accueillir dans les meilleures conditions possibles les enfants des familles qui viennent y travailler. Il ne s'agit plus, cependant, de poursuivre la fuite en avant v...
...ment public unique Paris La Défense. Permettez-moi un retour aux origines du projet qui nous réunit aujourd'hui. Rappelons-nous en effet la volonté politique du général de Gaulle qui, par le décret du 9 septembre 1958, créait l'établissement public d'aménagement de La Défense, donnant ainsi un avenir hors norme à plusieurs hectares de friches répartis entre les communes de Puteaux, Courbevoie et Nanterre. Les premiers bâtisseurs de ce projet monumental imaginaient-ils alors donner corps au premier quartier d'affaires européen ? À ce que les journaux de l'époque appelaient déjà le « Manhattan français », qui abrite aujourd'hui 3 600 entreprises, dont quinze des cinquante premières mondiales ? Soixante ans plus tard, il nous faut, à notre tour, achever cet éternel chantier, en le dotant enfin d'un...
...ense. Ceux qui connaissent ce territoire – et ils sont nombreux ici – savent qu'il s'agit de la zone délimitée par le boulevard circulaire. Or le texte qui nous est proposé permet d'étendre les compétences d'aménagement de l'établissement public de La Défense bien au-delà de son périmètre historique après une simple consultation des communes limitrophes. Ainsi 40 % du territoire de la commune de Nanterre seraient susceptibles d'être aménagés par un établissement public ne relevant pas de son autorité et à la seule condition de sa consultation. C'est pourquoi nous proposons l'obligation d'un avis conforme de ces communes pour toute extension des compétences d'aménagement de l'établissement public au-delà de son périmètre historique, c'est-à-dire au-delà du boulevard circulaire.
... plus un préfet, plus un aménageur, plus un ministère pour défendre cette vision des choses. L'obligation d'un avis conforme sur le périmètre me semble de bon sens en ce qu'elle permet de concilier l'intérêt national avec la souveraineté de communes dont les responsables peuvent avoir été élus sur des programmes qui diffèrent des orientations politiques du conseil départemental – c'est le cas de Nanterre en l'occurrence. Il va bien falloir à un moment en tenir compte afin que l'un ne puisse pas imposer aux autres des opérations qu'il n'a pas la légitimité de décider.
...déjà possibles si les parties les estiment nécessaires pour mener à bien des projets d'aménagement. Actuellement, toutefois, l'EPADESA aménage le territoire de Seine Arche sans que les communes concernées considèrent qu'il soit toujours nécessaire de conventionner. Pour mémoire, la zone d'aménagement concerté des Groues fait l'objet d'un projet d'aménagement conclu entre l'EPADESA et la ville de Nanterre et prévoyant 340 000 mètres carrés de logements et 200 000 mètres carrés de bureaux. Les premiers aménagements commenceront dès 2018 et les premiers projets immobiliers sont prévus pour être livrés en 2019. J'entends bien la volonté que vous exprimez devant nous mais, pour le coup, l'établissement public Paris-La Défense conservera utilement ce projet d'aménagement du quartier des Groues et pour...
...cion. À cela s'ajoute, monsieur le ministre, que la majorité de droite du conseil départemental des Hauts-de-Seine a souvent assumé politiquement le fait d'être hors-la-loi quant au respect de l'article 55 de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains – c'est en effet le département qui compte le plus grand nombre de communes y dérogeant. Vous imaginez bien qu'une commune comme Nanterre, avec le projet d'aménagement du quartier des Groues, signé avec l'État, qui comporte 30 % de logements sociaux, ne puisse que s'inquiéter du refus d'une représentation de la pluralité de sa majorité et de la prise en main de l'aménagement par le département des Hauts-de-Seine. Je ne vois donc pas en quoi une convention avec les communes constituerait un frein ou un droit de veto : il s'agit sim...
Monsieur le ministre le confirmera mais il me semble que le projet actuel entre l'EPADESA et la Ville de Nanterre autour de la zone d'aménagement concertée des Groues sera soutenu et poursuivi par le futur établissement public, ce qui devrait tout de même répondre à vos inquiétudes, que nous entendons bien.
Le maire de Nanterre était président du conseil d'administration de l'EPADESA, il ne le sera plus !
Ce matin, madame la rapporteure, dans les pages du Parisien consacrées aux Hauts-de-Seine, vous avez appelé de vos voeux un accord entre la ville de Nanterre et le département des Hauts-de-Seine. À la lecture de cette déclaration, je me suis dit que vous réserveriez un accueil plus favorable à nos amendements, qui visent précisément à favoriser le consensus. Pour avoir été moi-même chargé de l'aménagement et de l'urbanisme sur les territoires de Plaine Commune et de La Plaine Saint-Denis, dont certains disent qu'ils sont le deuxième ou le troisième qu...
...e nous faisons très clairement avec ce projet de loi. Vous avez fait référence à un article, monsieur Peu. Je pense en effet qu'aucun projet d'aménagement valable ne sortira de ce territoire nouveau, au périmètre plus étendu, sans un accord ou un consensus avec les différentes collectivités parties prenantes. Les collectivités, notamment le conseil départemental des Hauts-de-Seine et la ville de Nanterre, nous ont déjà montré qu'elles étaient capables de s'entendre pour réaliser des aménagements. L'U Arena et les jardins de l'Arche en sont de beaux exemples ; j'espère que vous avez eu l'occasion de le constater. À un moment donné, il faut sortir des postures politiques. Et il faut se parler. Avec ce projet de loi et dans mon rapport, nous insistons très clairement sur la nécessité de la concerta...
Ne désespérant pas de vous convaincre, je reviens encore une fois sur la question des conventions. Je souhaite tout d'abord rectifier un propos de Mme la rapporteure : il existe déjà des conventions. L'EPADESA intervient sur la ville de Nanterre par le biais de deux conventions. Pour reprendre les arguments qui m'ont été déjà opposés, il s'agit d'OIN faisant l'objet de conventions signées avec la ville de Nanterre – ce pourrait être le cas avec les villes avoisinantes – et établissant des objectifs et un calendrier budgétaire. Le présent amendement a pour objet de rendre l'ordonnance conforme à la loi d'habilitation, puisque le législat...
Monsieur Peu, je ne comprends pas que vous ne compreniez pas, tout simplement parce que les conventions qui existent déjà entre l'EPADESA et la ville de Nanterre ne tomberont pas.