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...ose de nombreux atouts, que nous connaissons tous, parmi lesquels sa capacité à attirer à la fois de grandes entreprises internationales et des entreprises de taille plus modeste mais souvent très dynamiques, qui constituent un maillage économique et en font un bassin d'emploi de 1,6 million de personnes, elle connaît aussi des fragilités. Celles-ci sont principalement l'héritage d'un manque de coopération ancien entre les acteurs locaux et l'État, comme vous l'avez rappelé, monsieur le ministre. Voilà maintenant des décennies que l'absence de volonté de travailler à un véritable projet commun a nui à l'entretien de ce quartier. Or, dans une telle situation, personne n'est gagnant : les entreprises regrettent la vétusté de certaines installations, les habitants ne se sentent pas suffisamment pris ...
...au financier, poursuivant ainsi la construction de l'Europe de la finance au détriment des peuples. Par ailleurs, à l'heure de la publication des Paradise Papers, il nous semble pour le moins incongru qu'une majorité se prévalant – du moins en paroles – d'agir contre les activités financières relevant de l'optimisation et de l'évasion fiscales cherche à constituer un pôle d'attractivité pour les opérations financières dénoncées par les journalistes, notamment ceux de l'émission Cash Investigation, même si, des Panama Papers au LuxLeaks, nous savons depuis plusieurs années où et comment ces réseaux financiers aident à prendre l'argent de l'État et à le soustraire à l'impôt. Si tant est qu'un projet d'attractivité financière doive être mis en oeuvre, la France s'honorerait à être au premier rang de...
Il faut encourager certaines associations d'envergure internationale menant des campagnes contre les opérations d'optimisation fiscale. Nous tenons à saluer celle menée depuis plusieurs semaines par Attac – association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne – , mettant en cause la multinationale Apple qui ne paie pas ses impôts comme elle le devrait. Il faut, selon nous, définanciariser l'économie réelle et mettre la finance au service de l'intérêt général. À cette fin, ...
... parkings – alors que l'unité était réalisée sur le plan horizontal entre les territoires, le projet de loi initial établissait une séparation verticale, les collectivités territoriales étant compétentes en surface et l'État en sous-sol. L'État a la sagesse de renoncer à cette prétention. Toutefois, je ne voudrais pas qu'il ait l'idée de vendre les parkings aux collectivités, car, que diable, une opération de décentralisation n'est pas une OPA. Lorsqu'on décentralise, on ne vend pas le patrimoine de l'État à quelqu'un d'autre. Ce n'est pas une loterie. Je suis sûr, monsieur le ministre d'État, que vous en conviendrez. En second lieu, il est bienvenu que des compétences nouvelles en matière de sécurité et de circulation soient confiées au nouvel établissement – nous soutenons cet élargissement des ...
...s le manque de coordination entre les deux établissements et l'absence de prise en charge financière de la remise en état des équipements du quartier de La Défense. La création d'un seul établissement public compétent pour l'aménagement et la gestion de La Défense paraît donc aller dans le bon sens puisqu'elle permettra un pilotage unifié, une meilleure gouvernance et un meilleur financement des opérations. C'est un enjeu d'autant plus important qu'il faudra engager des opérations d'aménagement complexes sur le long terme. À ce titre, il importe de définir un régime budgétaire et financier adapté au futur établissement public afin de lui permettre un pilotage le plus souple et le plus pertinent possible au regard de sa double mission de gestion et d'aménagement. C'est le sens de l'amendement que ...
... et l'enjeu est majeur pour la région en termes de lutte contre la congestion des transports, de lutte contre la pollution et de promotion d'un développement équilibré du territoire régional. Ce que nous redoutons, en clair, c'est que le département des Hauts-de-Seine tente de se servir du pouvoir d'aménagement que lui conférerait la loi dans cette partie de l'ouest parisien, pour y réaliser des opérations qui seraient à l'opposé de ce que chacun juge nécessaire : un développement solidaire de la région parisienne. Pour contourner cet écueil, nous vous proposons d'inscrire dans la loi l'obligation, pour le nouvel établissement public, de conclure une convention d'aménagement avec les communes sur le territoire desquelles il interviendrait. Cette convention définirait le contenu, les financements e...
...t les emplois, tout en construisant efficacement son interconnexion avec les territoires voisins. Nous sommes donc réunis pour examiner le projet de loi de ratification de l'ordonnance du 3 mai 2017, qui crée l'établissement public Paris La Défense en fusionnant l'établissement public d'État EPADESA et l'établissement public local Defacto. Outre l'avantage de permettre à cet établissement d'être opérationnel au 1er janvier 2018, soit dans un peu plus d'un mois, ce texte va dans le sens de la décentralisation et de la simplification. Les responsables et employés de ces établissements attendent en effet depuis longtemps que le Parlement entérine la fusion, pour enfin se projeter dans l'avenir et disposer d'une feuille de route claire. Il est par ailleurs urgent de procéder aux investissements nécess...
...compétitif face à ses concurrents européens et internationaux. Le renouveau du quartier de La Défense, qui passe par la poursuite de son aménagement et de sa modernisation, exige de dépasser les différends administratifs et territoriaux. Ces différends, pointés du doigt notamment par la Cour des comptes dans son rapport public annuel de 2015, ont, pendant trop longtemps, ralenti voire entravé des opérations d'aménagement et conduit au vieillissement des infrastructures et des équipements. Le texte que nous examinons aujourd'hui apporte les réponses aux enjeux de gouvernance et de financement indispensables au rayonnement de ce quartier. Il vient clore deux années de préparation et de concertation. Au fond, les questions auxquelles nous sommes appelés à répondre aujourd'hui, à travers la ratificati...
...mier ministre avait dit : « L'établissement exercera une compétence exclusive d'aménagement et de gestion dans le périmètre historique de La Défense, et sa délimitation précise sera arrêtée en relation avec les collectivités territoriales riveraines. » En l'état, le texte proposé n'est pas conforme à cet engagement. Si le futur établissement s'affranchit du périmètre historique pour conduire des opérations d'aménagement, sans concertation, ou même sur avis simple de la commune concernée, il fait peu de doute que cela contrevient au principe constitutionnel de libre administration des collectivités territoriales. Le présent amendement prévoit que le périmètre d'intervention du futur établissement public local sera défini en concertation avec les collectivités et après avis conforme de celles-ci.
...r ce texte important de simplification et de décentralisation. Il était important que la représentation nationale fasse ce pas, ouvrant ainsi la possibilité à ce territoire d'entreprendre de nouveau. Votre amendement, monsieur Peu, vise à conditionner toute modification des périmètres des deux OIN actuels à l'avis conforme des communes. Il me semble que cela est contraire au principe même de ces opérations d'intérêt national. Leur mise en oeuvre sur un périmètre cohérent ne peut être ainsi bloquée par une commune qui ne souhaiterait pas y participer. C'est pourquoi je m'oppose à votre amendement. Je suis en revanche très favorable à l'ajout proposé par le Sénat du principe de consultation des communes sur ces périmètres parce que je pense que cette concertation favorisera la coopération entre les...
Deux choses, monsieur Peu. Je rappelle d'abord que dans le cadre d'une opération d'intérêt national, c'est le préfet qui approuve les permis de construire et les opérations d'aménagement, et cela restera le cas s'agissant de ce futur établissement. Deuxièmement, ce que vous décrivez n'est pas une nouveauté : des projets d'aménagement de l'EPADESA sont d'ores et déjà mis en oeuvre dans le périmètre Seine Arche. Il s'agit simplement de l'agglomération des deux périmètres exist...
Votre argumentation est paradoxale : l'État se désengage de la Défense au profit d'une collectivité territoriale, le département, tout en arguant du caractère d'intérêt national de ces opérations pour justifier l'absence d'avis conforme des communes ! Moi qui suis élu d'un territoire où la question des OIN se pose, je constate qu'aujourd'hui, après l'expérience de la décentralisation et de la contribution des communes à l'aménagement des territoires, il n'y a plus grand monde – sauf ici manifestement – pour défendre des opérations d'aménagement imposées aux collectivités locales par la ...
...nnance réformant la gouvernance de La Défense visait deux objectifs : celui de retirer à l'État la compétence d'aménagement de La Défense en plaçant le nouvel établissement public sous la tutelle des collectivités et celui de revenir à un périmètre d'intervention du nouvel établissement limité au seul quartier d'affaires, redonnant ainsi aux communes une marge de liberté dans la conduite de leurs opérations d'aménagement. Tels étaient les deux objectifs initiaux. Or telle qu'elle est rédigée, l'ordonnance ne répond que partiellement à ces objectifs. Plus précisément, elle n'y répond pas s'agissant du périmètre d'intervention. C'est pourquoi nous proposons qu'en dehors de son périmètre historique, les opérations d'aménagement conduites par l'établissement soient subordonnées à la conclusion d'une ...
Je ne conteste pas votre connaissance de ce territoire et votre expérience des OIN mais s'agissant de ce cas particulier, je trouve que le texte permet une avancée significative en confiant l'aménagement et la gestion de ce territoire aux collectivités. Votre amendement prévoit que toute opération d'aménagement sur le territoire Seine Arche devra faire l'objet d'une convention. Je rappelle que de telles conventions sont d'ores et déjà possibles si les parties les estiment nécessaires pour mener à bien des projets d'aménagement. Actuellement, toutefois, l'EPADESA aménage le territoire de Seine Arche sans que les communes concernées considèrent qu'il soit toujours nécessaire de conventionne...
Le cadre comptable et budgétaire M. 4 qui, en l'état des textes, est opposable au futur établissement n'est pas adapté aux nouvelles missions d'aménagement et ne répond pas aux besoins de transparence et de communication financière de ces opérations. En effet, le référentiel M. 4 ne prévoit aucune disposition spécifique aux opérations à long terme, qui seront pourtant l'un des coeurs de métier du nouvel établissement. Une difficulté majeure reste la contrainte budgétaire relative à l'instruction M. 4, qui constitue un obstacle à la mise en oeuvre des principes comptables de reconnaissance à l'avancement des risques attachés aux opérations...
...tables et budgétaires issues du plan comptable général soient appliquées au nouvel établissement public Paris La Défense. Or, à ce stade, il est prévu de lui appliquer le cadre budgétaire et comptable dit M. 4, utilisé par les établissements publics locaux. Il nous semble que ce cadre budgétaire et comptable n'est pas parfaitement adéquat et qu'il ne prend pas vraiment en compte la totalité des opérations que le nouvel établissement pourra être amené à accomplir, notamment des opérations d'aménagement, souvent complexes, avec des projets pouvant s'étendre sur une longue durée et dont les implications sont significatives, etc. Mon amendement plaide donc pour que le cadre budgétaire et comptable du nouvel établissement public Paris La Défense tienne compte de la spécificité de ses activités. J'ai...
...e légèrement. Vous souhaitez rétablir une disposition, introduite au Sénat, qui consiste à donner la possibilité au futur établissement public Paris La Défense de créer des filiales. Nous l'avons supprimée car, si la participation à des sociétés publiques locales d'aménagement est tout à fait souhaitable en matière d'aménagement, ces dernières pouvant effectivement constituer de bons outils de coopération avec les communes concernées, en revanche, le champ des missions confiées à l'établissement ne justifie pas, pour le moment, l'extension de cette faculté à tout type de société publique locale. Par ailleurs, les exemples que vous donnez – comme le développement du projet Living Lab – ne nous semblent pas nécessiter la création de filiales. Les missions confiées au gestionnaire peuvent tout à fai...
...es conventions prévues dans le cadre de l'EPADESA. Tel est l'objet de cet amendement. Alors que j'ai écouté tous les arguments, je ne comprends absolument pas le blocage vis-à-vis de l'établissement de telles conventions. Cela me semble pourtant tomber sous le sens, surtout compte tenu de ce que nous avons précédemment affirmé en matière de consensus minimal et de partenariat devant présider aux opérations d'aménagement. Je le répète : je ne comprends pas votre obstination à refuser ces conventions.