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...decins. Il faut généraliser cette mesure, qui porte ses fruits. En Eure-et-Loir, nous sommes parvenus à sédentariser seize médecins adjoints dans les maisons de santé, de sorte qu'ils soient accompagnés par des tuteurs et que nous puissions faire face à la pénurie actuelle de médecins – songez que, dans le seul arrondissement de Châteaudun, 7 000 patients n'ont malheureusement pas de médecin. La télémédecine, enfin : lors d'une récente rencontre sur les problèmes liés à la désertification médicale, le directeur général de la caisse nationale de l'assurance maladie – CNAM – reconnaissait lui-même l'existence d'éléments bloquants. Vous savez bien, madame la ministre, que la télémédecine n'apporte pas une solution à tous les problèmes, mais elle est indispensable. Face aux craintes de dérives, l'assuran...
Madame la ministre, vous avez souvent prôné le développement de la télémédecine pour lutter contre la désertification médicale. Dès 2017, nous vous avons alertée à ce sujet sur nos bancs. Je disais alors : « Le recours à la télémédecine est un peu trop souvent décrit comme la solution miracle aux déserts médicaux ». Je citerai également notre collègue Quattenens : « Les innovations techniques ne sont pas la solution à tous nos problèmes d'organisation. [… ] [La télémédecine...
...lièrement affectés : la Guyane et Mayotte. En effet, alors que l'hexagone compte environ 437 médecins, généralistes ou spécialistes, pour 100 000 habitants, la Guyane n'en compte que 256 et Mayotte 78. Les mesures proposées pour renforcer l'offre de soins de ville – telles que le doublement, d'ici à 2022, du nombre de maisons pluridisciplinaires et de centres de santé, ou la généralisation de la télémédecine – rencontrent des freins structurels en outre-mer, et singulièrement en Guyane et à Mayotte, que sont le manque de médecins généralistes et la fracture numérique. Quant aux mesures destinées à libérer du temps médical et à favoriser la coopération entre professionnels – comme le recours aux assistants médicaux, le renforcement des délégations de tâches, les coopérations entre professionnels de s...
...vices de santé essentiels sont décidées par l'État, qui vient ainsi accroître la désertification médicale. Quant à la réforme du numerus clausus, elle n'aura, semble-t-il, aucun effet sur les déserts médicaux. Il est donc nécessaire de proposer d'autres solutions fortes. Si la possibilité nouvelle de recourir à un médecin adjoint dans les déserts médicaux doit être saluée, le développement de la télémédecine semble freiner. Les EHPAD doivent effectivement disposer du matériel nécessaire à la télémédecine, mais en ont-ils véritablement les moyens ? Ont-ils été suffisamment accompagnés pour répondre à cet impératif ? Par ailleurs, la désertification médicale ne pourra être enrayée si les petites structures hospitalières restent menacées par les coupes budgétaires. Dans mon territoire, nous sommes inq...
...partition de l'accès aux soins et celui du nombre global de médecins. Le degré de gravité appelle des mesures fortes, corrélées aux réalités et aux besoins des territoires. Si nous ne résolvons pas ce problème, nous ne pourrons lutter contre les fractures territoriales et nous laisserons des territoires à l'abandon. Le plan « ma santé 2022 » propose notamment comme réponse le développement de la télémédecine : bonne idée. Toutefois, comment l'assurer dans les zones blanches, qui sont aussi les premières victimes des pénuries de médecins ? Sur le territoire vosgien, cette pénurie touche également les services d'urgences, qui n'ont d'autre choix que d'avoir recours à l'intérim médical. Le plan « ma santé 2022 » s'y attaque également par des mesures dissuasives. L'intérim met en péril certains hôpitaux...
Toutes les questions ont été posées et vous y avez apporté des réponses, madame la ministre. S'agissant de la télémédecine, je mesure les inconvénients qu'elle peut comporter, compte tenu de l'expérience en matière de visioconférence menée dans le secteur de la justice. En effet, un avocat ne défend pas une télé ! Une telle pratique déshumanise le métier. Je crains qu'il n'en soit de même pour la télémédecine. Pouvez-vous nous rassurer sur ce point ? Bien entendu, je mesure également l'intérêt de la télémédecine dan...