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Cet amendement vise à rétablir l'article 1er dans sa rédaction initiale. Tel qu'il a été modifié par la commission, le texte prévoit la possibilité pour les salariés de prendre des jours de congés légaux ou de réduction du temps de travail – RTT – à la suite du congé de deuil, dont la durée serait maintenue à cinq jours. L'article 2 a par ailleurs ajouté la possibilité d'accorder des dons de congés en cas de décès d'un enfant. En dépit de ces modifications, la durée du congé de deuil resterait donc fixée à cinq jours. Ce n'est pas à la hauteur de la proposition que je fais, à savoir un congé de deuil de douze jours, et je déplore que ma proposition de loi ait ainsi é...
La loi actuelle ne prévoit que cinq jours de congé de deuil en cas de décès d'un enfant. Rendez-vous compte : cinq jours pour reprendre pied suite à la mort d'un enfant ! Pour mémoire, le congé de paternité dure onze jours. Par cette proposition de loi, je me fais le porte-parole des familles. J'ai rencontré de nombreuses associations – Grandir sans cancer, Le Sourire de Lucie, Jonathan Pierres Vivantes – qui, toutes, soutiennent cette proposition et don...
Cet amendement va naturellement dans le sens de celui du rapporteur, à ceci près qu'il combine le texte initial de la proposition de loi, qui visait à porter à douze jours le congé de deuil, avec la possibilité pour les salariés de prendre, à la suite de ce congé, les jours de RTT et de congés légaux dont ils disposent. Cette mesure de bon sens garantirait aux parents qui perdent un enfant mineur un temps suffisant pour faire face au drame. Comme l'a rappelé M. le rapporteur, cinq jours semblent tout à fait insuffisants pour reprendre pied – si c'est même possible – après le décès d...
Permettez-moi de commencer par revenir sur l'objet de ce texte. Il va de soi que l'on ne se remet jamais du deuil d'un enfant, mais pourquoi consacrer cette durée de douze jours ? Pourquoi pas quatorze, vingt, trente jours ? Face au deuil d'un enfant, les parents prennent en moyenne trente-cinq jours d'arrêt maladie. Autrement dit, monsieur le rapporteur, la solidarité nationale s'exerce déjà ! Je ne peux vous laisser dire le contraire dans cet hémicycle : la solidarité s'exerce, au-delà de toutes les mesure...
En ce qui concerne l'amendement no 8, il vise à ce que l'entreprise soit dans l'obligation de donner des jours de congés payés ou de RTT dans la foulée du congé de deuil ou suite à l'épuisement du compte épargne-temps nouvellement créé.
L'amendement de Mme Ménard, qui rédige globalement l'article, vise en quelque sorte à fusionner ma proposition initiale avec le texte issu des travaux de la commission. Le congé de deuil serait porté à douze jours, après quoi les salariés concernés pourraient prendre des jours de congé et de RTT, sans que l'employeur puisse s'y opposer. Je ne peux que soutenir cet amendement qui vise à rétablir le congé de douze jours en cas de décès d'un enfant mineur.
Cependant, je préfère tout de même mon amendement en ce qui concerne le droit des salariés à prendre des jours de congé légal à la suite d'un congé de deuil sans que l'employeur ne s'y oppose. Ce point pourra faire l'objet de débats ultérieurs en deuxième lecture, par exemple. Quoi qu'il en soit, je précise que la commission a émis un avis défavorable, mais le mien est favorable. Quant à l'amendement de Mme Mauborgne, il vise à modifier l'article 1er de sorte que le droit inopposable des salariés à prendre des jours de congé suite à un congé de deui...
...entreprises. Par ailleurs, il existe des jours de congé et de RTT obligatoires, à l'occasion des ponts et l'été. Ainsi, si un salarié décide de prendre un congé au mois de juillet, comment cela se passerait-il ? Que se passerait-il, en cas d'adoption des dispositions votées en commission, si l'entreprise ferme pendant qu'un salarié est absent car il a pris ses congés payés à la suite du congé de deuil ? Je souhaite bon courage au juge qui devra démêler une telle situation ! Plus généralement, chacun comprendra aisément que j'émette, à titre personnel, un avis défavorable à l'amendement no 8. Madame Mauborgne, je vais à présent répondre plus particulièrement à vos observations. Vous contestez la pertinence de la durée de douze jours. Comme je l'ai rappelé tout à l'heure, elle laisse six jours ...
Madame Mauborgne, je ne vous ai pas interrompue tout à l'heure. Vous estimez qu'il est possible de prolonger le congé de deuil par des jours de congé légal ou de RTT, mais, je le répète, ceux-ci ne sont pas faits pour compenser une grave crise émotionnelle.
...ieur Lagarde ? 86 % ! Si cela n'est pas l'expression de la solidarité nationale, je ne sais pas comment cela s'appelle ! Troisièmement, certains estiment qu'il n'est pas logique de recourir au don de RTT. Je regrette : si, demain, l'un de mes collègues perd un enfant brutalement dans un accident de scooter, je serai heureuse de faire un tel don. Cela favorise la résilience individuelle en cas de deuil et ressortit à l'expression de la solidarité. Il n'est pas indécent de proposer aux salariés d'être solidaires avec leurs collègues.
...ar ces gens ne s'arrêtent pas au décès de chaque enfant, mais militent pour la prise en charge de tous les décès d'enfants. Nous avons engagé avec eux un travail de longue haleine. Je souhaite que nous abordions régulièrement, dans cet hémicycle, les problèmes soulevés dans ce cadre. Cette fédération a émis le souhait symbolique que la perte d'un enfant figure dans le code du travail en tant que deuil spécifique. Nous nous y employons, en prévoyant dans la loi, et singulièrement dans le code du travail, qu'elle doit faire l'objet de discussions systématiques au sein des branches professionnelles, en vue de créer un compte de don de RTT.
... que j'ai développé en commission – , votre proposition de loi ne concerne que la perte d'enfants mineurs, monsieur le rapporteur. L'âge de dix-huit ans constituerait-il un cap qui, une fois franchi, nous placerait dans des conditions différentes ? Deuxièmement, vous confondez, dans votre proposition de loi, le congé nécessaire pour préparer les obsèques et celui qui est nécessaire pour faire le deuil d'un enfant, qu'on ne fera sans doute jamais.
Comme vous l'avez rappelé, madame la ministre, nous évoquons ici la pire des tragédies, le cauchemar de tout parent : perdre un enfant. Je dois dire que, lorsque la présente proposition de loi visant à allonger de cinq à douze jours le congé de deuil pour le décès d'un enfant mineur a été déposée par notre collègue de droite, Guy Bricout, je pensais que cela passerait comme une lettre à la poste, qu'on ne constaterait aucune division sur ces bancs, qu'il n'y aurait pas de droite ni de gauche, pas de majorité ni d'opposition, et que nous ne nous déchirerions pas pour savoir s'il est opportun d'inscrire cette disposition dans le droit.
...maine dernière, j'ai rencontré dans ma circonscription un gars ayant perdu son fils de dix-neuf ans dans un accident de voiture. Sa vie s'est arrêtée avec celle de son fils. On peut déplorer que la proposition de loi ignore de telles situations. Elle n'en constitue pas moins une avancée. Franchement, mes chers collègues, madame la ministre, je pensais que, s'agissant de l'allongement du congé de deuil de cinq à douze jours en cas de décès d'un enfant mineur, il n'y aurait pas de membres des groupes La France insoumise, Les Républicains, MODEM ou La République en marche.