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...'en passe. Plus de 300 praticiens hospitaliers ont quitté leurs fonctions administratives et d'encadrement ! Ils rejoignent ainsi les milliers de personnels hospitaliers qui défilaient dans les rues à la mi-novembre. Que réclament-ils ? Un budget hospitalier qui suive l'évolution naturelle des dépenses de santé, des réouvertures de lits et l'embauche de personnels. Quand les entendrez-vous ? Les infirmiers en bloc opératoire, les infirmiers anesthésistes, les manipulateurs radio, menacés par le projet de loi relatif aux retraites qui prévoit de ne plus reconnaître la pénibilité de leur métier, les brancardiers, les agents de sécurité incendie qui n'ont aucune reconnaissance, les laborantins, les soignants, les médecins, les agents des services techniques : tous les personnels hospitaliers en ont a...
...raie remise à plat du fonctionnement humain de nos hôpitaux. Tous ceux que nous rencontrons sur le terrain évoquent le manque de personnels et de postes ainsi que les difficultés à remplacer les absents, à recruter de nouveaux personnels et à les fidéliser, ce qui révèle la désaffection pour des métiers essentiels au fonctionnement des services et le découragement de ceux qui les exercent. Être infirmier ou aide-soignant ne fait plus rêver les jeunes. Ceux qui ont embrassé cette carrière se détournent de plus en plus souvent de la pratique hospitalière, après quelques années de surcharge de travail et d'épuisement psychologique. À ces difficultés quotidiennes s'ajoute le manque de valorisation des métiers d'infirmier, d'aide-soignant ou d'agent hospitalier. La rémunération n'est d'ailleurs pas le...
La France est aujourd'hui confrontée à la question des déserts médicaux, qui touche nombre de nos territoires, y compris dans ma circonscription du Loiret. Les urgences, très fréquentées par les Français, n'accueillent souvent pas de patients à caractère urgent. L'une des pistes de réponse réside dans la confiance accordée aux infirmiers de ce pays, rigoureux et qualifiés : nous pourrions envisager une hausse de leurs compétences, après une formation adéquate, pour pratiquer des actes médicaux légers. Du reste, trois Français sur quatre seraient prêts à recevoir un traitement médical par un infirmier dans le cadre des soins courants et 82 % seraient prêts à se voir prescrire une radio ou une analyse médicale de la part d'un infi...
...ôpital de réponses satisfaisantes aux problèmes qu'ils rencontrent. Ils ne veulent pas des primes éparses, ils veulent des recrutements ; ils ne veulent pas des ajustements budgétaires, ils veulent de réels moyens matériels ; ils ne veulent pas de rénovation légère du bâti immobilier, ils veulent des ouvertures de lits ! Et, désormais, ils s'inquiètent de la réforme des retraites – notamment les infirmiers, qui craignent de sortir de la catégorie active. Ils ne voient pas comment ils pourraient tenir les cadences infernales jusqu'à 64 ans, alors que leur corps lâche. Les arrêts de travail se multiplient : vous le savez bien, madame la ministre, c'est le symptôme de la souffrance au travail. Il est temps de soigner ceux qui soignent ! Madame la ministre, quand allez-vous entendre le cri d'alarme d...
...redonner du temps médical » aux médecins et aux personnels soignants. Je suis convaincu que vous utilisez là une expression pertinente, et surtout que vous faites preuve de bonne volonté. Redonner du temps médical aux professionnels de santé, c'est les ramener à leur coeur de métier. Lorsqu'on prend le temps, comme le font beaucoup d'élus, de rencontrer ces professionnels, qu'ils soient médecins, infirmiers, aides-soignants ou agents hospitaliers, on voit qu'ils sont accaparés par les questions administratives – vous l'avez souligné vous-même, ainsi que plusieurs parlementaires. Il y a dix ans, la loi portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires a consacré les agences régionales de santé, à côté desquelles on trouve l'inspection générale des affaires sociale...
...ébloqué une enveloppe de 19 millions d'euros pour permettre à soixante-treize hôpitaux de la région d'acheter du matériel ou d'effectuer des travaux de modernisation. Mais à quoi bon moderniser l'hôpital si l'on ne règle pas le sujet des effectifs ? Pour prendre un exemple concret, les urgences du centre hospitalier de Lourdes voient passer plus de 20 000 patients par an. Pourtant, aucun poste d'infirmier organisateur de l'accueil – IOA – n'y existe. Cet infirmier est censé orienter les patients dès leur arrivée et optimiser ainsi le fonctionnement du service. Sans lui, le temps d'attente des patients s'accroît, leur insécurité aussi. En grève depuis juin 2019, les personnels des urgences de Lourdes réclament le recrutement d'un IOA pour douze heures par jour et 365 jours par an. On leur a d'abord...