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...on ne remplace pas les absences ? Ne sommes-nous pas suffisamment productifs, pour que l'on augmente sans cesse le nombre de patients prévus pour une vacation ? Beaucoup de mes collègues pensent que nous exerçons un métier passionnant mais la passion est en train de devenir désillusion. » Vous resterez dans l'histoire, madame la ministre, comme celle qui a refusé d'écouter les revendications des soignants en grève depuis bientôt un an, une mobilisation inédite. Celle qui envoie la police réquisitionner les soignants chez eux, celle qui refuse d'entendre la souffrance, au point que près de 1 200 médecins menacent de démissionner de leurs fonctions administratives, du jamais vu dans l'histoire de France, au point que des urgentistes s'injectent de l'insuline devant votre ministère en menaçant de se...
... santé, des réouvertures de lits et l'embauche de personnels. Quand les entendrez-vous ? Les infirmiers en bloc opératoire, les infirmiers anesthésistes, les manipulateurs radio, menacés par le projet de loi relatif aux retraites qui prévoit de ne plus reconnaître la pénibilité de leur métier, les brancardiers, les agents de sécurité incendie qui n'ont aucune reconnaissance, les laborantins, les soignants, les médecins, les agents des services techniques : tous les personnels hospitaliers en ont assez. Quant à la psychiatrie, mieux vaut ne pas en parler ! Qu'avez-vous fait pour les grévistes de la faim du Rouvray, les « perchés » de l'hôpital psychiatrique du Havre, les campeurs devant l'hôpital de Toulouse ? Quand finirez-vous par les entendre ? Fin janvier, vous avez octroyé des primes à quel...
...rouver et la Fédération hospitalière de France l'a fait aussi dans de nombreuses publications. Surtout, les fermetures de lit se poursuivent, tout comme les fermetures d'hôpitaux ou de maternités. Certes, le reste à charge zéro est une avancée pour bon nombre de nos concitoyens mais cela ne suffira pas à résoudre le problème des soins dans nos hôpitaux. Concernant les primes accordées aux aides-soignants, vous vous occupez du public hospitalier mais vous oubliez les aides-soignants de la fonction publique territoriale. Et il me semble aussi que l'État pourrait aider les aides-soignants du secteur privé non lucratif à en bénéficier. La formation pour devenir assistant en gérontologie était prévue pour durer deux mois. Il ne faudrait pas la réduire à deux journées car elle est importante ! Le co...
...nace terroriste. Elle a conclu son propos en m'invitant à en discuter avec vous. Ce n'était pourtant pas le but ma question, qui me semblait assez simple. Je me permets donc de vous la reposer : les agents des services de sécurité incendie peuvent-ils prétendre à une réelle reconnaissance statutaire et salariale ? Je me permettrai une deuxième interrogation puisque, depuis de nombreux mois, les soignants, de nombreux collectifs et les organisations syndicales ne cessent de vous alerter sur le malaise de l'hôpital public. Tribunes dans la presse, clips musicaux, démissions en cascade ou encore chaînes humaines… À chaque mobilisation, à chacun de leurs cris de révolte, vous dites que les réponses à leurs craintes se trouvent dans les quatre plans gouvernementaux sortis en 2019. Dans ce cas, commen...
... du fonctionnement humain de nos hôpitaux. Tous ceux que nous rencontrons sur le terrain évoquent le manque de personnels et de postes ainsi que les difficultés à remplacer les absents, à recruter de nouveaux personnels et à les fidéliser, ce qui révèle la désaffection pour des métiers essentiels au fonctionnement des services et le découragement de ceux qui les exercent. Être infirmier ou aide-soignant ne fait plus rêver les jeunes. Ceux qui ont embrassé cette carrière se détournent de plus en plus souvent de la pratique hospitalière, après quelques années de surcharge de travail et d'épuisement psychologique. À ces difficultés quotidiennes s'ajoute le manque de valorisation des métiers d'infirmier, d'aide-soignant ou d'agent hospitalier. La rémunération n'est d'ailleurs pas le seul facteur en ...
Madame la ministre, depuis quelques mois, un mouvement inhabituel, puisqu'il concerne tous les secteurs, de l'aide-soignant au professeur en médecine, s'est engagé au sein des hôpitaux publics. Ce mouvement met l'accent sur le manque de moyens des hôpitaux publics, malgré les multiples adaptations qui leur ont permis d'atteindre un grand niveau d'efficacité. Je suis élu à Toulouse : vous connaissez bien l'hôpital Purpan. Ce manque de moyens, s'agissant non seulement des effectifs mais également du matériel de soin, ...
J'associe à ma question ma collègue de Haute-Savoie, Virginie Duby-Muller. Le 20 novembre dernier, dans le cadre du plan d'urgence pour l'hôpital, vous avez dévoilé toute une série de mesures, madame la ministre, destinées à répondre à la grogne des personnels médicaux et paramédicaux. Y figure, entre autres, une prime d'attractivité territoriale annuelle nette de 800 euros pour les personnels soignants travaillant en Île-de-France et qui gagnent moins que le salaire médian. Si c'est une bonne chose pour les personnels médicaux d'Île-de-France, c'est un plan national que vous avez présenté, et cette problématique n'est malheureusement pas que parisienne. Quid, donc, des autres zones de notre territoire – les zones frontalières, les zones urbaines et, bien évidemment, les zones touristiques – d...
...qui craignent de sortir de la catégorie active. Ils ne voient pas comment ils pourraient tenir les cadences infernales jusqu'à 64 ans, alors que leur corps lâche. Les arrêts de travail se multiplient : vous le savez bien, madame la ministre, c'est le symptôme de la souffrance au travail. Il est temps de soigner ceux qui soignent ! Madame la ministre, quand allez-vous entendre le cri d'alarme des soignants ? Qu'en sera-t-il de leur maintien au sein de la catégorie active, des recrutements, des ouvertures de lits ? Les attentes sont fortes, allez-vous y répondre ?
L'hôpital public est en crise. Dans les Alpes-Maritimes, le personnel que j'ai reçu à ma permanence m'a fait part de son angoisse, de sa colère et de sa détresse. Les médecins démissionnent, les internes sont épuisés ; les infirmières, les sages-femmes, les aides-soignantes, les brancardiers, les agents de service hospitalier travaillent dans des conditions inadmissibles. Ils ont toujours plus de patients à soigner et de moins en moins de temps à leur consacrer. Le symptôme est profond, il remonte à plusieurs années. L'hôpital public manque cruellement d'organisation, de moyens et de personnel. Hélas, les mesures du plan d'urgence que vous avez annoncé en novembr...
.... J'en profite pour vous remercier de votre appui concernant la proposition de loi que j'ai déposée au sujet des points d'accueil pour soins immédiats. Mais le malaise des hôpitaux est aussi lié à une perte de sens pour les personnels qui y travaillent. Cette perte de sens a, elle aussi, de nombreuses causes. Nous avons tous deux travaillé dans les hôpitaux. Depuis vingt ans, tous les personnels soignants constatent une suradministration de l'hôpital public, qui étouffe son fonctionnement. Les chefs de service démissionnent de leurs fonctions administratives, quand ils ne démissionnent pas tout court pour aller exercer dans les établissements privés. Que reste-t-il des infirmières en chef, que nous appelions cheftaines et qui, en blouse blanche, travaillaient au coeur de leur équipe ? Elles sont...
...ission collective vous a été adressée le 14 janvier dernier. Signée par 1 120 médecins hospitaliers, dont 600 chefs de service, cette lettre sonne comme un avertissement : le dévouement sans faille de notre personnel hospitalier est tel que la démission ne peut arriver qu'en dernier recours – un recours malheureux. Notre hôpital souffre et suscite de moins en moins de vocations. Une hémorragie de soignants n'est donc pas souhaitable. Afin de l'éviter, le Gouvernement a présenté en novembre dernier son plan pour sauver l'hôpital public. Le budget de l'assurance maladie dédié au secteur hospitalier pour les trois prochaines années sera augmenté de 1,5 milliard d'euros, dont 300 millions seront alloués dès cette année. Un programme de reprise de dette de 10 milliards d'euros sur trois ans a pour obj...
... au bord de la crise de nerfs, sera bel et bien en danger de mort. Quel autre baromètre que le ressenti des professionnels de santé pour déterminer si vos mesures sont ou non à la hauteur de la crise ? La contestation et la colère ne s'essoufflent pas. De nombreux hôpitaux connaissent des grèves depuis de longs mois. Fait inédit, le désarroi concerne l'ensemble des personnels de santé, des aides-soignants aux chefs de service. Le mois dernier, ce sont 1 200 d'entre eux qui ont démissionné. Avant-hier, au centre hospitalier universitaire de Clermont-Ferrand, vingt-et-un chefs de service ont remis leur démission. Hier, les agents de l'EHPAD Pasteur, à Riom, ont déposé un préavis de grève. Les entendez-vous ? Croyez-vous qu'ils démissionnent ou se mettent en grève par gaieté de coeur ? L'hôpital pu...
À plusieurs reprises, madame la ministre, vous avez manifesté le désir de « redonner du temps médical » aux médecins et aux personnels soignants. Je suis convaincu que vous utilisez là une expression pertinente, et surtout que vous faites preuve de bonne volonté. Redonner du temps médical aux professionnels de santé, c'est les ramener à leur coeur de métier. Lorsqu'on prend le temps, comme le font beaucoup d'élus, de rencontrer ces professionnels, qu'ils soient médecins, infirmiers, aides-soignants ou agents hospitaliers, on voit qu'ils ...
...i. En grève depuis juin 2019, les personnels des urgences de Lourdes réclament le recrutement d'un IOA pour douze heures par jour et 365 jours par an. On leur a d'abord opposé le gel des recrutements, faute de budget, avant de leur proposer un poste à mi-temps bien en deçà des attentes. Alors, madame la ministre, pouvez-vous agir pour que des moyens soient alloués au recrutement de cet IOA ? Les soignants ont des solutions réalistes à vous proposer. Il faut prendre des mesures concrètes pour recruter plus de soignants, réduire les fermetures de lit et ainsi améliorer les conditions d'accueil des patients.