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...épète, le travail des enfants est interdit, sauf dérogation, y compris sur internet. Il ne s'agit pas d'interdire pour interdire. On ne peut que se réjouir, comme vous l'avez dit monsieur le secrétaire d'État, de l'émergence de nouvelles formes d'expression et de création. Il convient néanmoins de nous assurer que, lorsque nous, nos enfants – comme les miens – ou nos petits-enfants regardons des vidéos sur ces plateformes, les intérêts supérieurs des enfants qui sont derrière l'écran sont protégés : droit au consentement d'abord, droit au repos, droit à l'instruction, droit enfin de bénéficier le moment venu, lors de leur émancipation, des revenus générés par leur activité. Souvent, dans nos circonscriptions, les citoyens nous interpellent au sujet du temps passé par les enfants devant les éc...
...e des enfants, une pratique très courante sur les réseaux sociaux ! La première lecture à l'Assemblée nationale avait déjà permis d'enrichir un texte essentiel pour le respect et la protection des droits des mineurs. L'intention du Sénat était de renforcer cette orientation et le groupe Mouvement démocrate MoDem et démocrates apparentés partage cette volonté. Rappelons qu'en quelques heures, une vidéo en ligne peut devenir virale et avoir un impact important sur la vie de la personne exposée. De plus en plus de vidéos exposent des adolescents ou de jeunes enfants – voire des bébés – dans diverses scènes du quotidien, et il s'agit d'un phénomène mondial. Le déploiement massif du numérique nous amène à légiférer aujourd'hui afin d'établir des règles garantissant droits et protection. Il est d'a...
Être un « influenceur » est devenu pour nos enfants un doux rêve qu'il semble aisé de poursuivre dans cet espace de liberté qu'est l'internet, pour le meilleur et pour le pire. En effet, tourner des vidéos et les diffuser sur internet est aujourd'hui à la portée de tous et présente la plupart du temps un aspect fortement récréatif et ludique. Derrière la caméra, toutefois, se jouent des intérêts divers, parfois inconciliables avec celui de l'enfant, brouillant les frontières entre le travail et le divertissement ou encore entre la vie privée et la vie publique. De ce point de vue, la production de...
...oir de talents, d'un vecteur d'innovation et d'opportunités. Mais c'est également un univers ambivalent et porteur de risques nouveaux. Nos débats récurrents sur les manipulations de l'information et les dangers qu'elles font peser sur nos vieilles démocraties l'illustrent bien. Cette proposition de loi s'attache en particulier à l'enjeu de la protection des enfants mineurs mis en scène dans des vidéos en ligne. Elle vient combler un vide juridique : celui de l'exposition des mineurs de moins de seize ans sur les plateformes en ligne. Le problème se pose chaque jour avec plus d'acuité. Depuis quelques années, les vidéos mettant en scène des mineurs se multiplient sur internet. On peut distinguer les vidéos réalisées par ces mineurs eux-mêmes et celles réalisées par leurs parents, mettant en s...
Protéger nos enfants, leurs revenus et leur image, est vital. C'est dans cet esprit que nos prédécesseurs ont légiféré concernant la présence des enfants dans le milieu de la musique, de la mode et du cinéma. Nous nous emparons aujourd'hui de la diffusion de vidéos sur internet, dont les revenus peuvent être très aléatoires, mais qui peuvent se multiplier au point d'engendrer des gains substantiels – sans que celui qui fait le succès, l'enfant, ait la moindre certitude de les percevoir. Nous nous réjouissons que ces nouveaux modes de communication se voient appliquer un système de protection ayant fait ses preuves dans la musique, la mode et le cinéma – et...
...e 8 ans, a ainsi enregistré 26 millions de dollars de recettes. À cet égard, votre proposition de loi a le mérite de combler un vide juridique. Certes, le phénomène des enfants stars et l'utilisation des plus jeunes dans un but commercial ne sont pas nouveaux. Dans les domaines du mannequinat et du spectacle, la frontière entre l'intime et le professionnel est relativement définie. S'agissant de vidéos enregistrées dans un contexte familial, en revanche, le temps de travail et la notion même de travail sont plus difficiles à appréhender pour l'enfant, voire pour ses parents. Quand un enfant est filmé en train de faire ses devoirs ou de jouer, a-t-il conscience qu'il travaille ? Que dire de la pratique de l'unboxing, consistant à déballer des cadeaux devant la caméra pour faire découvrir un pro...
Dès sa première lecture, avec mes collègues du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, nous avons salué l'initiative de cette proposition de loi, prise par Bruno Studer. Il était urgent de légiférer et de poser un cadre juridique sur les vidéos d'influence mettant en scène des enfants, qui atteignent des centaines de milliers de vues et engendrent des revenus pour les familles, mais aussi, et surtout, pour des grandes entreprises qui en perçoivent le potentiel marketing. Certains parents ont beau prétendre qu'il s'agit uniquement d'activités de loisirs, nous faisons souvent face, en vérité, à une nouvelle forme de travail des enfants....
Les enfants sont de plus en plus présents dans les vidéos partagées en ligne. Par ailleurs, grâce à la monétisation des vidéos et au partenariat avec des marques, certaines chaînes génèrent des revenus importants, pouvant atteindre plusieurs dizaines de milliers d'euros par mois pour les plus populaires d'entre elles. Pourtant, contrairement à ce qui se fait pour les enfants du spectacle, les horaires et la durée de tournage des enfants figurant dans c...
...r voie d'amendement au projet de loi relatif à la communication audiovisuelle était compromise. La proposition crée deux régimes juridiques distincts pour les enfants youtubeurs, l'un aligné sur le régime applicable aux enfants du spectacle et valant pour une pratique professionnelle, l'autre concernant une pratique semi-professionnelle. Cette distinction est particulièrement pertinente pour les vidéos qui, engendrant des revenus, portent sur une activité s'apparentant à du travail déguisé. En outre, depuis le texte initial, une plus grande attention a été portée à l'information – notamment à l'égard des parents – en matière d'obligations financières et de risques psychologiques. Cette exigence impliquant de responsabiliser davantage les plateformes numériques, notre commission avait déjà réé...
Le jeune Américain Ryan Guan a gagné près de 26 millions de dollars en 2019, ce qui fait de lui le youtubeur le mieux payé au monde cette année. Lancée en 2015 par ses parents alors qu'il n'avait que trois ans, sa chaîne compte aujourd'hui près de 22 millions d'abonnés avec, à l'origine de ce succès, des vidéos de Ryan ouvrant des paquets-cadeaux et jouant avec ses nouveaux jouets. Vous le savez, l'histoire de Ryan Guan n'a rien d'exceptionnel : les enfants youtubeurs ont six, huit ou dix ans, ils sont vus par des millions de fans sur les réseaux sociaux et leur activité engendre des revenus atteignant des dizaines de milliers d'euros par mois. Bien souvent, les parents montent des sociétés pour gérer ...
...exte offre de nouvelles possibilités, il comporte aussi son lot de risques face auxquels il est de notre responsabilité, en tant que législateurs, de combler les vides juridiques : la toile ne doit pas être un espace de non-droit pour nos enfants, que nous devons protéger d'eux-mêmes, des autres, et parfois de leur environnement. Depuis de nombreuses années, nous assistons à la multiplication de vidéos, parfois diffusées sur des chaînes dédiées, mettant en scène des enfants sur des plateformes numériques publiques. Si ce nouveau phénomène prend une ampleur considérable, c'est notamment parce qu'il peut engendrer d'importants revenus pour les parents et les plateformes. Certaines vidéos et chaînes ont une audience très forte, pouvant atteindre plusieurs millions d'abonnés et totalisant des mill...
Comme le relève l'exposé des motifs de la proposition de loi, depuis plusieurs années, des vidéos mettant en scène des enfants à différents moments de leur vie sont publiées sur des plateformes telles que YouTube. Ils sont ainsi amenés à être filmés dans le cadre d'activités de loisirs, en train de relever des défis, de suivre des tutoriels, ou bien de tester, de déguster ou de déballer divers produits. En France comme à l'étranger, ces vidéos sont l'objet d'une grande popularité, notamment ...
Voici une proposition de loi consensuelle. Elle vient en effet encadrer les très nombreuses vidéos qui fleurissent sur les réseaux sociaux et qui mettent en scène des mineurs, parfois en bas âge. Activités sportives, défis à relever, ou encore scènes de vie privées, ces films, le plus souvent réalisés par les parents eux-mêmes, sont mis en ligne sur des plateformes comme YouTube, Instagram, TikTok ou Twitch et peuvent atteindre des millions de vues. Alors, oui, cette proposition de loi, qui ...
...allait accepter des modifications dans le souci de garantir au dispositif davantage d'efficacité sur le fond. C'est ainsi qu'en matière de territorialité du droit, j'ai bougé sur la responsabilisation des plateformes. Nous évoluons dans un cadre européen fixé par la directive « e-commerce » qui remonte à l'an 2000, date à laquelle, rappelons-le, ni les smartphones ni les plateformes de partage de vidéos n'existaient. Ces plateformes restent donc aujourd'hui considérées comme des hébergeurs et non des éditeurs. Vous avez souligné, madame Ressiguier, que la Commission européenne était en train de changer de position. Ce genre d'initiative législative permet aussi de montrer qu'il faut aller plus loin dans le régime de responsabilité des plateformes. Je comprends une partie de votre frustration ma...
Le placement de produit dans les programmes télévisés est interdit en France. Nous souhaitons étendre cette interdiction aux plateformes de partage de vidéos dont le sujet principal ou le destinataire est un enfant de moins de 16 ans. L'article 11, alinéa 2, de la directive européenne sur les services de médias audiovisuels, dite directive SMA, interdit déjà le placement de produit dans les programmes pour enfants diffusés dans les médias audiovisuels. Actuellement, les marques s'imposent, de façon plus ou moins visible, dans les vidéos dont le suje...
Je pense à la fois à l'enfant sujet de la vidéo et à l'enfant qui la regarde. La publicité a un effet nocif, hélas, sur l'un comme sur l'autre. Vous savez ce que je pense des chartes, monsieur le rapporteur : elles ne sont pas assez coercitives ; vous n'avez pas réussi à me convaincre à ce sujet, et réciproquement. Je souhaite que nous poursuivions la discussion. Comme souvent, on s'attache à un cas particulier, en l'espèce celui des pratique...
Les articles 1 et 3 de la proposition de loi tendent à réguler la diffusion de vidéos mettant en scène des enfants, en raison de leur durée ou du niveau des revenus qu'elles produisent. L'amendement vise à instaurer un suivi psychologique trimestriel, par ses représentants légaux, de tout enfant concerné par cette pratique. En effet, ce type de pratique peut être source de nombreux troubles psychiques pour l'enfant. D'abord, cela a été relevé par plusieurs d'entre nous, il est ...
Il vise à récrire l'article 4 afin d'imposer des obligations plus strictes aux plateformes diffusant des vidéos en ligne et de garantir le respect de la loi. Compte tenu des explications fournies précédemment par M. le rapporteur, je le retire.
Il s'agit d'un amendement de repli, qui vise à ce que les contenus vidéo comportant un placement de produit soient identifiés par un signe visuel distinctif. Le projet de loi relatif à la communication audiovisuelle et à la souveraineté culturelle à l'ère numérique prévoyait d'ailleurs de remédier au problème : son article 52 précisait que les fournisseurs de plateformes de partage de vidéos « informent clairement les utilisateurs de l'existence de ces communications...
Les nouvelles générations sont de plus en plus présentes sur les réseaux sociaux, soit de leur propre initiative, soit par l'intermédiaire de leurs parents ou de leurs amis. Certains enfants se retrouvent sur les plateformes en ligne dès leur naissance, car leurs parents ou leur famille ont publié une photo ou une vidéo d'eux. En grandissant, ils postent eux-mêmes des contenus qui les représentent, sans forcément avoir conscience des répercussions que ces publications peuvent avoir à l'instant où ils les postent, voire plus tard. Ces erreurs de jeunesse peuvent leur être préjudiciables à bien des égards. De même, les réactions suscitées lors de la mise en ligne de ces contenus peuvent avoir un effet plus que né...