24 interventions trouvées.
... Ferrara, Antoine Geronimi, Thierry Giampietri, Dominique Giannoni, Santa Grimaldi, Pierre-Jean Guidicelli, Cédric Lalliat, Lucien Marsicano, Christian Mattéi, Michel Mottier, Marie-Laure Ottaviani née Guerrieri, Patrick Rao, Michel Vivarelli. Dix-neuf noms inscrits sur une stèle ; tant de blessures physiques aussi, et plus encore de meurtrissures morales. Le désarroi est énorme. L'ampleur de la catastrophe est nationale et même européenne. La finale de la Coupe de France 1991-1992 n'aura jamais lieu. L'émotion dépasse le cadre sportif. Le Président de la République, François Mitterrand, promet qu'aucun match de football ne se tiendra plus jamais à cette date. Et puis le drame s'éloigne. L'émotion collective d'un soir se dissout peu à peu avec le temps. Alors que l'on cherche les responsables, que ...
... s'il propose une dimension économique, n'est-il pas aussi une formidable aventure humaine ? N'est-il pas facteur de cohésion, d'équipée individuelle et collective ? La coexistence est-elle tellement difficile qu'aucune concession ne soit envisageable ? C'est aussi à ce genre de question que nous avons à répondre aujourd'hui. Petit à petit, de drame à l'écho national qu'elle était et demeure, la catastrophe de Furiani s'est transformée en une simple particularité de l'actualité régionale, en douloureux fait divers local – ni plus ni moins. Cette impression ne reflète pas la vérité ; elle n'est en tout cas pas la nôtre. Ce drame est la plus grande catastrophe que le sport français ait jamais connue. La rencontre était une demi-finale de la Coupe de France. Elle devait être diffusée sur les antennes ...
...on de croire que l'adoption du texte estompera la peine de ceux qui ont perdu un proche, une soeur, un fils, un frère, un père, une mère. Elle ne retirera pas la douleur de ceux qui ont été marqués dans leur chair et qui souffrent encore aujourd'hui dans leur corps. Mais pour les 19 personnes décédées et les 2 357 blessés, pour celles et ceux qui se battent au sein du collectif des victimes de la catastrophe de Furiani du 5 mai 1992, nous nous devions de prendre l'initiative de cette proposition de loi qui marquera la reconnaissance du drame de Furiani par la communauté nationale. Avec ce texte, nous tenons la promesse faite par le Président de la République François Mitterrand, qui avait souhaité qu'après la catastrophe, on ne rejoue plus au football un 5 mai. Avec ce texte, plus modestement, nous...
À la suite de la catastrophe de Furiani, les règles de sécurité prévues pour ce type d'événement ont été renforcées, qu'il s'agisse de rencontres sportives ou de spectacles. Un audit des infrastructures a été mené et les normes régissant la conception des enceintes sportives comme l'accueil des supporters, ont été revues. Une telle évolution était indispensable, car nous devons proclamer : Furiani mai più – Furiani plus jama...
...omme tant d'autres sports et de pratiques artistiques, le football permet que s'estompent les différences d'origine ou de classe. Depuis 1992, divers hommages ont été rendus et diverses initiatives ont ébauché une reconnaissance du drame de Furiani. Il faut, à ce titre, saluer le rôle joué par les victimes et leurs familles rassemblées au sein du collectif des victimes du 5 mai 1992. En 2015, la catastrophe de Furiani a été reconnue drame national, notamment sous l'impulsion du secrétaire d'État chargé des sports de l'époque, Thierry Braillard. Ce combat a été aussi celui de notre ami Avi Assouly, député de la précédente législature, journaliste présent à Bastia sur la maudite tribune. Au sein même de cet hémicycle, avec son corps brisé, il s'est battu pour la reconnaissance du drame de Furiani, po...
... de la demi-finale de Coupe de France qui devait opposer Bastia à l'Olympique de Marseille, la tribune Nord du stade Armand-Cesari de Furiani s'effondrait. Construite à la hâte quelques jours avant la rencontre pour accueillir des spectateurs supplémentaires et accroître ainsi les recettes de l'événement, la structure métallique avait cédé, se transformant en un enchevêtrement mortel. Bilan de la catastrophe : 19 morts et 2 357 blessés. Presque vingt-huit ans après ce drame atroce, il est grand temps d'honorer dignement la mémoire des victimes, leurs familles et leurs proches. Tel est l'objet de la proposition de loi qui nous est présentée aujourd'hui et qui établit qu'aucun match de football des championnats professionnels de la Ligue 1, de la Ligue 2 et de la Coupe de France ne sera désormais joué...
...ser et ramener à une dimension régionale. Ce serait un scandale. Il est plus que temps de réparer l'erreur qui a été commise et d'entendre la voix de ceux qui réclament, depuis près de vingt-huit ans, que la nation respecte enfin la mémoire des victimes du 5 mai 1992. Ils sont nombreux, et il faut rendre hommage à leur combat : nombreux en Corse, bien sûr, au sein du collectif des victimes de la catastrophe de Furiani du 5 mai 1992, mais nombreux aussi au-delà, dans la famille du football, dans celle du sport et dans le pays tout entier. Je pense, par exemple, à ces supporters stéphanois, marseillais ou rennais qui ont déployé, le 5 mai 2019, des banderoles dans les stades pour dire leur indignation face à l'organisation de matchs le 5 mai et demander que cela ne se reproduise plus. Sur l'une de ce...
... le business plutôt que la fête. On a été jusqu'à produire des faux malgré les mises en garde… Personne n'a pu, ou voulu, arrêter cette folie : ni l'entreprise, ni la Ligue corse de football, ni le club bastiais, ni les représentants de l'État. Ce drame n'a pas ébranlé que la Corse ou qu'un club de football. De par son ampleur et du fait de l'accumulation des fautes, il revêt le caractère d'une catastrophe nationale. Nous devons le répéter et le considérer comme tel.
...hui, c'est aux victimes et à leurs familles que nous devons penser. Je me félicite donc que cette proposition de loi vienne en discussion, les familles des victimes étant particulièrement sensibles à la sacralisation de cette date du 5 mai. Il y a eu un débat en commission sur la nature de l'hommage à rendre. Il est vrai que dans d'autres pays, des formats différents ont été privilégiés pour des catastrophes qui ont eu lieu dans un stade, mais il me semble que ce n'est pas forcément à la représentation nationale de prendre cette décision. Écoutons tout simplement les familles : elles nous demandent de manière répétée, depuis des années, le gel des matchs de football le 5 mai. Cette mesure n'aura pas de grandes conséquences sur le calendrier des clubs : il n'y a pas chaque année de match de football ...
La mémoire des drames qui se sont produits dans les stades est particulièrement forte, notamment au sein des supporters. Pensons à la catastrophe du Heysel, en Belgique, qui causa la mort de trente-neuf personnes, suite à des affrontements et à un mouvement de panique ; pensons à un autre drame, en Angleterre, le 15 avril 1989, où un mouvement de foule a fait quatre-vingt-seize morts ; pensons au stade du 4 janvier, en Angola, où, plus récemment, un mouvement de foule a fait dix-sept morts. Si les causes de ces tragédies sont diverses, com...
La terrible catastrophe survenue le 5 mai 1992 dans le stade Armand-Cesari de Furiani lors de la demi-finale de la Coupe de France de football est toujours source de douleurs vives pour les victimes et pour leurs familles ; elle demeure gravée dans notre mémoire collective. Elle a, à l'époque, gravement entaché le milieu sportif. En effet, nous le savons, ce drame n'était pas un accident mais le résultat tragique d'un c...
Si vous me le permettez, monsieur le président, je souhaite, avant d'entrer dans le vif du sujet, évoquer la catastrophe écologique que vit la Corse à l'heure où nous parlons : alors que plusieurs milliers d'hectares sont en feu et que le massif de Bavella est menacé, je tiens à remercier du fond du coeur les personnels de la sécurité civile.
Qu'ils soient pompiers ou pilotes de Canadair, ils sont plus de 600, venus de plusieurs départements, à lutter de tout leur coeur contre le feu, jour et nuit. Le massif de Bavella – pour ceux qui le connaissent – est un peu la cathédrale Notre-Dame de la Corse. J'en viens à la catastrophe humaine que fut Furiani. Je ne peux l'évoquer qu'avec beaucoup d'émotion. Comme mon collègue Jean-Jacques Ferrara, j'étais étudiant en médecine, à Marseille, lorsque le drame est survenu. Nous étions alors tous réunis pour une fête ; après quelques secondes d'incompréhension, nous avons vécu des heures d'angoisse, sans nouvelles de nos proches. Nous avons ensuite – pour relater mon expérience per...
Je voulais remercier Michel Castellani et le féliciter : en plus d'apporter une contribution majeure pour le football, le texte qui nous est présenté a une valeur pour l'ensemble de la communauté française. Le jour de la catastrophe de Furiani, je travaillais pour TF1 et préparais le journal de 23 heures, quand j'ai été soudainement projeté dans cette catastrophe. Pendant deux heures, en direct, sans disposer d'informations particulières, j'ai tenté de faire comprendre aux Français ce qui se déroulait, de les informer et d'interroger les uns et les autres : j'ai assisté impuissant à cette catastrophe. Cette impuissance a con...
...ifestation sportive organisée dans le cadre ou en marge des championnats de France professionnels de football de première et deuxième divisions, de la Coupe de France de football et du Trophée des champions, n'est jouée à la date du 5 mai » – , le football amateur n'est pas concerné par la proposition de loi. Or il semble important que le monde du football amateur rende hommage aux victimes de la catastrophe de Furiani en observant une minute de silence lors des rencontres ou manifestations sportives disputées le 5 mai entre clubs amateurs. Cette considération inclut bien évidemment les catégories de jeunes.
Avant de défendre ce sous-amendement, je voudrais remercier le rapporteur et l'ensemble des signataires de cette proposition de loi. Voilà près d'un an, à Furiani,le Onze parlementaire commémorait cette terrible catastrophe, et cette proposition de loi permet une prise de conscience de la gravité de l'événement qui s'est produit dans ce stade magnifique. Je me félicite également de la qualité des débats, qui profitent de la présence aujourd'hui dans l'hémicycle de deux ministres des sports : Roxana Maracineanu, la ministre actuelle, et Marie-George Buffet, membre de la commission des affaires culturelles, compétent...
Le sous-amendement n'a pas été examiné en commission. Sur l'amendement, en revanche, celle-ci a rendu un avis favorable quand, pour mon compte, j'avais émis un avis de sagesse. Élargir la mesure au football amateur n'a, en soi, rien de scandaleux, et paraît même logique. Mais le football amateur n'a rien à voir avec la catastrophe de Furiani. Je souhaitais par ailleurs laisser aux différentes ligues de football le choix du mode de commémoration, sans les enfermer dans l'obligation d'une minute de silence. Celle-ci est bien évidemment possible, et même souhaitable, mais on pouvait aussi bien imaginer une journée de réflexion, par exemple.
Ces amendements sont en effet importants. Je souscris pleinement aux propos de M. Castellani, qui rappelle que la catastrophe de Furiani concernait le football professionnel. Cependant, certains des amateurs d'aujourd'hui seront les professionnels de demain, et ils doivent savoir ce qui s'est passé et ne jamais l'oublier. La pédagogie est donc importante pour eux aussi. J'appelle votre attention sur le fait que l'amendement me semble soulever un problème rédactionnel. La minute de silence ne doit concerner que les matc...
Je ferai écho à Mme Bannier. La transmission de la mémoire se fait par les jeunes générations et cet amendement a l'avantage d'inclure les catégories de jeunes. La commémoration de la catastrophe de Furiani sera donc, dans les clubs, un moment de pédagogie et de transmission, afin que cela n'arrive plus jamais.
...llègue Géraldine Bannier qui s'est exprimée au nom du MODEM. Trop de violences existent encore dans le sport : travaillons à les réduire jusqu'à les supprimer. L'éthique du sport, dont a parlé M. Cormier-Bouligeon, doit constituer une priorité. Cela passe aussi par des signes extérieurs et par de la pédagogie. Même si je comprends la volonté de faire du 5 mai une journée blanche en souvenir de la catastrophe, il me semble que ce signe porté par les joueurs amateurs permettra de rappeler de façon visible, sur tout le territoire et auprès de la population sportive dans son ensemble, ce qui s'est passé.