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... d'une demi-finale de Coupe de France de prestige face à l'Olympique de Marseille. Je me souviens de la ferveur bleue, des chants, des coups de klaxon, de la perspective de s'ouvrir l'accès à une nouvelle finale. L'heure était à la fête. Dans les jours qui précédaient l'événement, je me souviens d'avoir longtemps hésité : devais-je emmener mon fils au stade ? J'ai pris son billet le jour même du match. En arrivant au stade Armand-Cesari de Furiani, j'ai vu cet édifice impressionnant, la tribune Nord construite à la hâte, qui faisait presque doubler la capacité du stade. D'en haut, le panorama était magnifique : une immense plage de sable qui, vers le nord, court jusqu'à Bastia. Je me souviens de l'ambiance extraordinaire. Je me souviens aussi, ce qui est infiniment plus triste, des grincement...
... physique est présente depuis vingt-sept ans. Elle ne disparaîtra jamais. Il est une autre douleur, indicible, impalpable, inaudible : la douleur morale, celle des âmes et de l'esprit, celle des souvenirs, celle de l'absence jamais comblée. Alors, par respect pour les disparus et pour ceux dont les vies ont basculé en cette soirée d'insouciance, notre demande, leur demande, est simple : qu'aucun match de football professionnel ne soit plus organisé le 5 mai ! Pour que les erreurs du passé ne se reproduisent plus jamais, pour que les victimes et leurs familles soient enfin honorées, mais aussi en hommage aux valeurs du vivre ensemble, aux valeurs profondes du sport, je vous invite à voter en faveur de cette proposition de loi.