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...i précède les grands matchs. Celui-ci commence dans quelques minutes : ça danse, ça chante, ça s'échauffe. Vingt heures vingt : tout à coup, une partie de la tribune temporaire, installée pour l'occasion, s'écroule, semant la mort et transformant, dans un immense fracas, cette communion festive en scène de tragédie. Chacun de nous se souvient où il était en ce 5 mai 1992 à vingt heures vingt. Le drame de Furiani a été vécu en direct par des millions de téléspectateurs. Furiani, c'est l'incrédulité, l'inconcevable. Furiani, c'est l'image des joueurs qui se joignent à tous pour secourir les blessés, pour soutenir ceux qui viennent de perdre un proche. Il n'y a plus de stars du football ; il n'y a plus de simples spectateurs. Il y a l'humanité qui émerge au milieu des barres de fer, du béton, du ...
Ce drame est né du non-respect des règles élémentaires de sécurité. Il ne fut possible qu'en raison d'une succession de lâchetés et de dysfonctionnements impardonnables. Nous devons aujourd'hui le rappeler ! Ce drame n'est pas dû à un mouvement de foule, ni à un affrontement entre supporters, ni à une défaillance technique, ni à un coup du vent.
...n vecteur d'éducation. En jouant au football, les enfants acquièrent le goût de l'effort en commun et l'esprit d'équipe, en d'autres termes le sens de la fraternité. Comme tant d'autres sports et de pratiques artistiques, le football permet que s'estompent les différences d'origine ou de classe. Depuis 1992, divers hommages ont été rendus et diverses initiatives ont ébauché une reconnaissance du drame de Furiani. Il faut, à ce titre, saluer le rôle joué par les victimes et leurs familles rassemblées au sein du collectif des victimes du 5 mai 1992. En 2015, la catastrophe de Furiani a été reconnue drame national, notamment sous l'impulsion du secrétaire d'État chargé des sports de l'époque, Thierry Braillard. Ce combat a été aussi celui de notre ami Avi Assouly, député de la précédente législa...
...ournalistes et des personnalités du monde du spectacle. Notre proposition de loi a l'avantage de la clarté : le 5 mai, qu'il tombe un mardi, un jeudi ou un samedi, on ne joue pas au football, un point c'est tout. Pour toutes les raisons que j'ai évoquées, pour honorer la mémoire des victimes, pour dire non à la cupidité qui dévoie le vivre ensemble, pour maintenir notre vigilance afin qu'un tel drame ne se reproduise jamais et pour mettre en lumière, le temps d'une journée, les belles valeurs du sport et du spectacle, et les moments partagés qu'ils procurent, nous vous appelons, chers collègues, à ajouter votre voix à la nôtre de sorte qu'enfin on ne joue plus au football professionnel le 5 mai. En cet instant, de façon plus personnelle, je pense aussi à Pascal Paoli et à la République corse...
...ique de Marseille, la tribune Nord du stade Armand-Cesari de Furiani s'effondrait. Construite à la hâte quelques jours avant la rencontre pour accueillir des spectateurs supplémentaires et accroître ainsi les recettes de l'événement, la structure métallique avait cédé, se transformant en un enchevêtrement mortel. Bilan de la catastrophe : 19 morts et 2 357 blessés. Presque vingt-huit ans après ce drame atroce, il est grand temps d'honorer dignement la mémoire des victimes, leurs familles et leurs proches. Tel est l'objet de la proposition de loi qui nous est présentée aujourd'hui et qui établit qu'aucun match de football des championnats professionnels de la Ligue 1, de la Ligue 2 et de la Coupe de France ne sera désormais joué à la date du 5 mai. Nous voterons pour ce texte, car seul un tel h...
...des saisons et rien ne s'oppose, sur le plan technique, à ce que la date du 5 mai soit sanctuarisée dans toute la France, qu'elle tombe un samedi, un dimanche ou un autre jour de la semaine. Pourquoi, dans ces conditions, n'avoir pas déjà pris la décision ? Je n'ose croire que la réponse à cette question soit liée à d'obscurs impératifs financiers ou, pire, à une coupable légèreté vis-à-vis d'un drame que l'on croirait pouvoir minimiser et ramener à une dimension régionale. Ce serait un scandale. Il est plus que temps de réparer l'erreur qui a été commise et d'entendre la voix de ceux qui réclament, depuis près de vingt-huit ans, que la nation respecte enfin la mémoire des victimes du 5 mai 1992. Ils sont nombreux, et il faut rendre hommage à leur combat : nombreux en Corse, bien sûr, au sein...
Le football est le véhicule de toutes les passions et de toutes les émotions. Il est plus qu'un sport, il est une culture, avec ses codes, son langage, son histoire. Cette histoire est souvent belle, parfois tragique. Le football est un tout. Furiani fait partie de sa mémoire. Les stades, ou leurs abords, ont connu de nombreux drames. Le plus souvent, ces drames sont liés à des mouvements de foule, à une mauvaise conception des stades ou à une gestion des forces de l'ordre qui ne permet pas de contenir les spectateurs. Goulots d'étranglement, affrontements entre supporters : les raisons des drames qui touchent les stades de foot se recoupent souvent, hélas. Celui du 5 mai 1992 ne rentre pas dans ce schéma. Il s'agit, à Furi...
C'est un crime d'avoir privilégié le profit plutôt que la sécurité, le business plutôt que la fête. On a été jusqu'à produire des faux malgré les mises en garde… Personne n'a pu, ou voulu, arrêter cette folie : ni l'entreprise, ni la Ligue corse de football, ni le club bastiais, ni les représentants de l'État. Ce drame n'a pas ébranlé que la Corse ou qu'un club de football. De par son ampleur et du fait de l'accumulation des fautes, il revêt le caractère d'une catastrophe nationale. Nous devons le répéter et le considérer comme tel.
La mémoire des drames qui se sont produits dans les stades est particulièrement forte, notamment au sein des supporters. Pensons à la catastrophe du Heysel, en Belgique, qui causa la mort de trente-neuf personnes, suite à des affrontements et à un mouvement de panique ; pensons à un autre drame, en Angleterre, le 15 avril 1989, où un mouvement de foule a fait quatre-vingt-seize morts ; pensons au stade du 4 janvier, ...
Vingt-huit ans que ce moment est attendu ; vingt-huit ans que les Corses aspirent à ce que ce drame soit reconnu par la communauté nationale ; vingt-huit ans à attendre que l'engagement de François Mitterrand soit respecté ; vingt-huit ans depuis que chacune et chacun, concerné de près ou de loin par l'histoire de la Corse, qu'il soit sur place ou bien, comme moi-même, devant sa télévision, s'est trouvé à attendre de savoir si son frère, sa soeur, son cousin, son père ou sa mère était touché pa...
...scitée la disparition de dix-neuf de nos concitoyens et le nombre gigantesque de blessés, dont le rapporteur a rappelé en commission les séquelles encore bien présentes. On était tous concernés car le foot, c'est partout, dans chaque commune, dans chaque famille ; cela aurait pu toucher chacun d'entre nous… Certains d'entre nous ici présents ont été affectés. Il faut donc parler de la mémoire du drame : comment la transmettre aux futures générations ? Chaque génération a ses drames. Ainsi, on m'a plusieurs fois raconté le choc que fut, dans ma région, l'accident des 24 Heures du Mans de 1955, …
La terrible catastrophe survenue le 5 mai 1992 dans le stade Armand-Cesari de Furiani lors de la demi-finale de la Coupe de France de football est toujours source de douleurs vives pour les victimes et pour leurs familles ; elle demeure gravée dans notre mémoire collective. Elle a, à l'époque, gravement entaché le milieu sportif. En effet, nous le savons, ce drame n'était pas un accident mais le résultat tragique d'un choix délibéré de maximiser le profit généré par cette rencontre, et ce au détriment de la sécurité des spectateurs. Depuis, la justice est passée, les responsabilités ont été clairement établies, et une réglementation plus stricte s'est imposée afin d'éviter à l'avenir tout manquement de cet ordre. Il demeure l'impérieux devoir de mémoire e...
Lorsqu'on pense à Furiani, c'est la tragédie qui nous vient aussitôt en mémoire. Vingt-huit ans se sont écoulés depuis. Pourtant, il n'est pas une année sans que nous ne nous remémorions ce drame national, qui a marqué petits et grands partout en France. Le 5 mai 1992, comme l'a rappelé M. le rapporteur, dix-neuf personnes sont décédées et plusieurs milliers d'autres ont été blessées. En quelques minutes, l'effondrement de la tribune nord a transformé un moment de fête en une horreur absolue. Alors que ce match devait être gravé dans la mémoire footballistique des Corses, il restera comm...
Je souhaite, d'un mot, prendre acte des différentes interventions et remercier l'ensemble des groupes qui se sont exprimés. Je salue également Mme la ministre pour ses paroles et sa prise de position : vous êtes la première ministre des sports à vouloir entériner dans la loi ce qu'a été le drame de Furiani. Au nom de toutes les familles et de tous ceux qui souffrent, je vous en remercie. Les propos qui ont été tenus sont clairs : le sujet fait l'unanimité et ne suscite pas de débat. Nous ne pouvons qu'en prendre acte et remercier chaleureusement tous ceux qui se sont exprimés. À titre personnel, je salue le groupe Libertés et territoires, qui nous a permis de présenter cette proposition...