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...lliers de Corses, d'amateurs du football et de grands événements vibrent à l'unisson avec l'île de Beauté. Ce soir-là, Bastia accueille ce qui se fait de mieux dans la France du foot, voire dans toute l'Europe : l'Olympique de Marseille, mon club. C'est une affiche de gala, la demi-finale de la Coupe de France. Le soleil décline, l'ambiance monte, cette ambiance électrique qui précède les grands matchs. Celui-ci commence dans quelques minutes : ça danse, ça chante, ça s'échauffe. Vingt heures vingt : tout à coup, une partie de la tribune temporaire, installée pour l'occasion, s'écroule, semant la mort et transformant, dans un immense fracas, cette communion festive en scène de tragédie. Chacun de nous se souvient où il était en ce 5 mai 1992 à vingt heures vingt. Le drame de Furiani a été véc...
...se de rencontres sportives ou de spectacles. Un audit des infrastructures a été mené et les normes régissant la conception des enceintes sportives comme l'accueil des supporters, ont été revues. Une telle évolution était indispensable, car nous devons proclamer : Furiani mai più – Furiani plus jamais ! Derrière cette catastrophe, il y a aussi la cupidité de certains acteurs. Ne plus organiser de matchs de football professionnel le 5 mai, c'est donc aussi s'interroger sur la place de l'argent dans le football, dans le sport et dans tous les événements culturels.
Les instances du football français ont longtemps renâclé à interdire les matchs le 5 mai. Les arguments sont connus : une telle décision occasionnerait un dérèglement du calendrier, et nous savons bien qu'un jour sans football professionnel, c'est un jour sans retransmission de football. Mais un jour sans football professionnel, ce pourrait être aussi un jour pour nous interroger sur les valeurs de notre société, un jour pour rappeler que la communion collective doit toujou...
Elle fait l'objet d'un consensus au sein de la France du football et bien au-delà. Nous avons tous lu la liste des signataires de la tribune publiée cette semaine par 135 personnalités appelant à ne plus jouer de matchs de foot le 5 mai. Elle rassemble des joueurs, des entraîneurs, des dirigeants, des supporters, des élus, des journalistes et des personnalités du monde du spectacle. Notre proposition de loi a l'avantage de la clarté : le 5 mai, qu'il tombe un mardi, un jeudi ou un samedi, on ne joue pas au football, un point c'est tout. Pour toutes les raisons que j'ai évoquées, pour honorer la mémoire des vi...
...ettes de l'événement, la structure métallique avait cédé, se transformant en un enchevêtrement mortel. Bilan de la catastrophe : 19 morts et 2 357 blessés. Presque vingt-huit ans après ce drame atroce, il est grand temps d'honorer dignement la mémoire des victimes, leurs familles et leurs proches. Tel est l'objet de la proposition de loi qui nous est présentée aujourd'hui et qui établit qu'aucun match de football des championnats professionnels de la Ligue 1, de la Ligue 2 et de la Coupe de France ne sera désormais joué à la date du 5 mai. Nous voterons pour ce texte, car seul un tel hommage national est à la mesure d'une tragédie qui a meurtri la Corse, mais aussi toute la famille du football français et la nation. Le président François Mitterrand, qui s'était rendu sur place pour dire la so...
La décision prise en 2015 de reporter les rencontres prévues le 5 mai uniquement lorsque cette date tomberait le samedi n'a pas de sens et ne saurait suffire. Elle a abouti à ce que de nombreux matchs ont eu lieu le 5 mai – cinq au cours de la saison 2018-2019 – et pourrait même conduire à ce que des victoires en Coupe de la Ligue ou en championnat de France soient fêtés à cette date, comme en 2001 et en 2010. Une telle situation est évidemment intolérable pour celles et ceux pour qui le 5 mai est un jour de douleur et de deuil. Elle ne respecte pas le devoir de mémoire ; elle n'est pas dign...
...bat en commission sur la nature de l'hommage à rendre. Il est vrai que dans d'autres pays, des formats différents ont été privilégiés pour des catastrophes qui ont eu lieu dans un stade, mais il me semble que ce n'est pas forcément à la représentation nationale de prendre cette décision. Écoutons tout simplement les familles : elles nous demandent de manière répétée, depuis des années, le gel des matchs de football le 5 mai. Cette mesure n'aura pas de grandes conséquences sur le calendrier des clubs : il n'y a pas chaque année de match de football le 5 mai et, quand c'est le cas, il est aisé de les décaler ou de les avancer d'un jour. Les députés GDR soutiennent donc cette proposition de loi et saluent le travail de M. le rapporteur.
...AMU d'Ajaccio ; et là, nous, les nouveaux, échangeons avec ceux qui nous ont précédés six mois avant, ceux qui ont pris leur fonction le 2 mai, soit trois jours avant d'être déposés sur la pelouse de Furiani par les hélicoptères de la sécurité civile et de l'armée pour venir en renfort des secours auprès des victimes. Alors qu'ils déploraient quelques heures plus tôt de ne pas pouvoir assister au match, de ne pas pouvoir participer à la fête à cause de cette garde, cette maudite garde… Je vous le dis, mes chers collègues : personne n'oublie ces moments-là, jamais ! Car le corps et l'esprit ne veulent pas oublier, comme de partager la douleur des victimes et de leurs proches. Mes chers collègues, nous ne devons pas et nous ne voulons pas oublier : laissons-nous porter par cet élan d'humanité. J...
...s atroces. Je ne crois pas qu'on ait interdit pour autant toute course automobile le 11 juin. Pourtant, chacun tressaille encore au souvenir de cet événement. Le groupe MODEM aurait préféré, parce que nous pensons que c'est un acte de mémoire mieux à même de parler aux futures générations, une minute de silence ou toute autre forme de recueillement en mémoire aux victimes de Furiani avant chaque match, tous les 5 mai, sur tous les stades. Toutefois, par amitié pour les Corses, par respect pour les victimes, nous ne voterons pas, sauf choix individuel, contre cette proposition de loi, qui entérine un geste de mémoire voulu par les familles de victimes elles-mêmes, relayées par leurs élus.
...et une réglementation plus stricte s'est imposée afin d'éviter à l'avenir tout manquement de cet ordre. Il demeure l'impérieux devoir de mémoire et le nécessaire respect dû aux dix-neuf morts comme aux milliers de victimes blessées dans leur chair et dans leur âme. Dès le lendemain de cette catastrophe, François Mitterrand, alors Président de la République, avait pris l'engagement que plus aucun match ne serait organisé un 5 mai. Le groupe Socialistes et apparentés souhaite demeurer fidèle à cet engagement. Comme cela a été déjà rappelé, celui-ci n'a pas été pleinement respecté, et ce malgré un accord, certes tardif, officiellement signé le 22 juillet 2015 entre le secrétaire d'État chargé des sports alors en poste, Thierry Braillard, et le collectif des victimes du 5 mai 1992, dont je salue l...
...depuis. Pourtant, il n'est pas une année sans que nous ne nous remémorions ce drame national, qui a marqué petits et grands partout en France. Le 5 mai 1992, comme l'a rappelé M. le rapporteur, dix-neuf personnes sont décédées et plusieurs milliers d'autres ont été blessées. En quelques minutes, l'effondrement de la tribune nord a transformé un moment de fête en une horreur absolue. Alors que ce match devait être gravé dans la mémoire footballistique des Corses, il restera comme l'une des plus grandes tragédies qu'ait connue l'île de Beauté. Pour accueillir la demi-finale de la Coupe de France, le club a rasé sa tribune de 750 places, sans permis de démolition, et entrepris d'en bâtir une nouvelle de 9 300 places, doublant ainsi la capacité du stade en huit jours. La Ligue corse de football a...