2 interventions trouvées.
...'une certaine manière, en Espagne, où les licenciements sont interdits, sans que les entreprises puissent protester. Puisque ce n'est pas le cas en France, où les licenciements sont autorisés, faisons au moins en sorte que la garantie de crédit de profite pas aux entreprises qui désirent licencier. Plusieurs éléments justifient une telle mesure. On peut notamment considérer que, grâce au chômage partiel et aux aides de l'État, les entreprises pourront amortir le choc de la crise sans avoir recours à des licenciements – tel est d'ailleurs l'objectif de ces dispositifs. En commission, le rapporteur général m'a répondu que toutes les entreprises ne désiraient pas licencier. Bien sûr ! D'ailleurs, la plupart des entreprises dont ce n'est pas l'objectif auront recours au chômage partiel. En revanche...
Nous savons bien sûr qu'un grand nombre d'entreprises, notamment des PME, ne licencient jamais par plaisir. Mais je suis prêt à parier que ces entreprises ont recours au chômage partiel et auront justement besoin des crédits proposés par l'État pour ne pas être contraintes de licencier par la suite. En revanche, il est anormal et inégalitaire que les entreprises qui, dans la même période, ont licencié, bénéficient des mêmes crédits que celles qui ont fait un effort, et gagnent ainsi sur tous les tableaux.