5 interventions trouvées.
...putés du groupe Libertés et territoires ne le pensent pas. Nous le pensons d'autant moins que nos compatriotes ont observé des décalages importants entre ce qu'ils ont entendu et ce qu'ils ont constaté. Nous avons écouté : vous avez détaillé six axes du déconfinement, et si vous avez répondu à certaines interrogations, tant d'autres demeurent, vous l'avez reconnu, qu'il s'agisse des masques, des tests – même si nous assistons à une amélioration – , des conditions de la reprise de l'activité économique, des conditions d'ouverture des transports. Et qu'en est-il des Français les plus précaires ? Des associations nous signalent cet angle mort de votre action. Or nous devons sans délai nous prononcer sur un tel plan, sans procéder à une étude plus poussée, sans pouvoir exercer un droit d'amendem...
...se de ne pas manger à sa faim. Oui, vous êtes en guerre, mais sûrement pas contre le coronavirus. Si nous étions en guerre, vous auriez nationalisé Luxfer, seul producteur européen de bouteilles d'oxygène médical, aujourd'hui fermé par la voracité des actionnaires, ou Famar, qui fabrique douze médicaments d'intérêt thérapeutique majeur. Vous auriez réquisitionné les entreprises pour produire les tests et les masques dont tout le monde sait maintenant que, non, madame Ndiaye, ils ne sont pas inutiles : ils nous font juste défaut. Si tel avait été le cas, vous auriez fait comme en 1916, quand le Parlement a voté une taxe contre les profiteurs de guerre. Il s'agissait de faire payer les entreprises qui avaient profité du malheur national. Ils sont nombreux à se gaver aujourd'hui et ils ont des ...
...inimum de masques gratuits répondant aux normes de sécurité. Nous voulons que les prix des masques soient encadrés : face à un virus mortel, vous ne pouvez pas continuer à protéger les plus riches et à envoyer les Français les plus fragiles, les plus démunis, s'acheter un masque dans les pharmacies. Nous voulons un pilotage de l'État sur les questions de la production du matériel, du pilotage des tests ou des brigades de dépistage. Si, comme vous, nous sommes favorables à la création de ces brigades, nous pensons, contrairement à vous, que l'affectation des personnels dont elles auront besoin pour fonctionner ne peut dépendre du bon vouloir des maires ou des associations locales. Sinon, c'est du bricolage ! De même, comment laisser aux entreprises le soin d'organiser le travail sans donner pl...
...re en sorte que, partout sur le territoire, elle devienne une réalité. Le groupe La République en marche votera en faveur de la stratégie que vous avez présentée aujourd'hui, vous accordant par là sa confiance. Il le fera tout d'abord parce que l'avez demandée non seulement pour votre gouvernement, afin qu'il puisse mener le plan de déconfinement en l'éclairant d'une doctrine commune – protéger, tester, isoler – , mais également pour toutes celles et ceux qui participeront à sa coconstruction et à son application, territoire par territoire. Si l'épidémie que nous vivons est l'affaire de tous, le plan de déconfinement est l'affaire de chacun. Chacun doit prendre sa part : ce sera notre succès commun ou notre échec collectif. Vous avez choisi les responsabilités partagées : nous approuvons l'a...
...ues parfois très lourdes. Mais ils ont fait face avec responsabilité, conscients que, dans un épisode épidémique de cette ampleur, chacun porte au fond de lui, dans ses comportements, ses paroles et ses agissements, un peu de la guérison de tous. Les Français auront sans doute le moment venu des comptes à demander à un État qui n'a pas toujours été au rendez-vous, qu'il s'agisse des masques, des tests, ou de la psychiatrie, éternelle oubliée des politiques de santé, mais le temps des comptes n'est pas venu : aujourd'hui il s'agit de sortir de cette période dans le respect d'au moins trois impératifs forts. Le premier est d'assurer le déconfinement de tous les Français en garantissant le maximum de sécurité sanitaire. Rien ne serait pire en effet que de prendre le risque d'un effet rebond, d'...